Les opérations de sécurisation ont repris en Casamance. L’Armée poursuit la destruction des champs de chanvre indien mais se heurte à la résistance de bandes armées qui en ont fait leur principale source de survie. Reste à savoir s’il s’agit des hommes de Salif Sadio puisque les affrontements ont lieu à la frontière gambienne, dans le Djibidione.
SECURITE – Après quelques mois de pause des opérations de sécurisation ayant permis de neutraliser les bases rebelles du nord-Sindian du chef de guerre Salif Sadio, l’armée a repris du service depuis 48 heures. Mais cette fois avec un objectif différent : Détruire tous les champs de chanvre indien pour lutter contre l’économie criminelle qui finance en partie les activités illicites militaires dans cette zone du département de Bignona.
Sur le terrain, l’armée est loin d’être sur un long fleuve tranquille car elle se frotte violemment aux bandes armées qui lui opposent une certaine résistance dans sa mission de destruction des champs de chanvre indien. Il n’y a pas de bilan officiel pour le moment tenu de sources autorisées, mais ça a chauffé hier matin aux alentours du village de Diaboudior située près de la frontière gambienne, précisément dans la commune de Djibidione. Des tirs particulièrement nourris ont été entendus, installant la psychose chez les habitants de cette zone. Des sources persistent que les diambars qui ont déclenché une vaste opération de destruction des champs de chanvre indien se heurtent à des bandes armées à plusieurs endroits qui tentent de protéger les périmètres de culture du produit prohibé. C’est la deuxième intervention énergique de l’armée dans le nord-Sindian en l’espace de six mois pour tenter de restaurer l’autorité de l’Etat et favoriser le retour des populations.
Pour l’heure, l’on ignore s’il s’agit de rebelles du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (Mfdc) au vu de cette forte résistance. Les opérations de février-mars avaient dispersé Salif Sadio et ses hommes et l’Armée avait détruit plusieurs bases rebelles avec des quantités importantes de chanvre indien et des armes. Depuis lors, plus de nouvelles de Salif Sadio.
Maderpost / Emedia