Le bureau politique du Parti socialiste (Ps) s’est réuni, samedi, à la maison du parti, à Colobane. C’était en présence de toutes les coordinations, venues des 46 départements du pays. La séance était, par moment, tumultueuse. PS – Ovations, fleurets mouchetés, banderilles, invectives. Les humeurs étaient confuses, les émotions divergentes dans la salle Lamine Guèye de la maison du Parti socialiste (Ps) sise à Colobane. Elle a été, samedi 9 avril, le cadre d’échanges parfois houleux entre socialistes. En présence de toutes les coordinations, venues de tous les 46 départements du pays, les responsables politiques socialistes se sont livrés à des débats agités pendant près de 9 heures. Sans faire dans la langue de bois, certains responsables ont passé en revue la situation du parti avant d’encourager une rencontre spécifiquement dédié à la vie du parti et surtout son image. C’est le cas de Abdou Karim Mbengue, responsable du parti à Rufisque qui, dans sa communication, a invité ses camarades à organiser dans un délai raisonnable un séminaire dans ce sens. Une suggestion similaire a été livrée par Alpha Bayla Guèye, appelant à une redynamisation du parti et une évaluation des activités à la base et l’identité même du Ps. Boubacar Baldé Sarkozy, porte-parole de l’Initiative de réflexion et d’action socialiste (Iras) est allé plus loin dans son propos en pointant du doigt l’alliance entre leur parti et l’Alliance pour la République. Selon lui, le parti, entre 2012 et 2022, a fini de payer un lourd tribut à travers son compagnonnage avec Benno bokk yaakaar (bby). Il accuse cette alliance d’affaibli le Ps et son ambition de reconquérir le pouvoir. Une situation qui a installé le parti crée en décembre 1976 par l’ancien chef d’Etat sénégalais, Léopold Sédar Senghor, dans une léthargie et un immobilisme gangrenant négativement le fonctionnement et les instances de décision de la formation. De quoi tenir un congrès extraordinaire pour, dit-il, sauver le Ps d’une «mort programmée» par leur allié l’Apr. «Le problème du Ps à Nioro, c’est Serigne Mbaye Thiam et il faut qu’on le règle» Le problème du Parti Socialiste à Nioro c’est Serigne Mbaye Thiam et il faut qu’on le règle Sa communication a soulevé des grabuges et suscité une centaine de réaction au micro. Systématiquement, cette initiative a occupé le centre des débats. Rejetant en bloc les propositions de l’Iras, le nouveau président du Conseil départemental de Nioro, Ali Mané, s’en est ouvertement pris à Serigne Mbaye Thiam, secrétaire national aux élections du Ps, qui serait, à son avis, l’instigateur de ce mouvement. Il en a voulu pour preuve son absence de ce premier bureau politique post-covid-19 axé sur les élections législatives du 23 février dernier et des législatives du 31 juillet prochain. «Le problème du Parti Socialiste à Nioro c’est Serigne Mbaye Thiam et il faut qu’on le règle», a martelé Aly Mané. Mais il en prendra pour son grade, blâmé par les partisans de Serigne Mbaye Thiam. Il n’a pas le seul à réprimander ce mouvement. Des responsables socialistes, jeunes ou d’âge avancé, ont demandé aux membres de l’Iras de revoir leur copie. C’est parce que pour eux, tout marche comme sur des roulettes. Selon ces responsables, les instances du parti fonctionnent régulièrement et des cadres d’expression existent également. Suffisant pour s’ériger en bouclier autour de Aminata Mbengue Ndiaye, secrétaire général du parti. «Qu’ils se le tiennent pour dit. Nous n’accepterons pas qu’on ternisse l’image du parti et qu’on fragilise notre Secrétariat général national Quiconque s‘attaque à Aminata Mbengue Ndiaye, nous trouvera sur son chemin», a pesté Mame Bouna Sall. Le porte-parole du Ps a aussi déploré l’absence de Serigne Mbaye Thiam. «Je regrette que Serigne Mbaye Thiam n’ait pas été là-bas ou que son secrétariat n’ait pas fait de communication sur les élections», a dit le président du Conseil départemental de Kaffrine, Abdoulaye Wilane. «Des responsables du parti ont regretté les manœuvres de certaines personnes qui, à chaque veille d’élection, soulèvent des débats pour se positionner alors qu’ils ne peuvent même pas gagner une commune», fait-on constater. «Nous allons maintenir la pression sur la direction du parti» Défendant leurs postures, les membres de l’Iras ont finalement obtenu l’adoption des résolutions et recommandations par la direction du parti. L’idée étant d’initier une rencontre pour prendre en charge la somme des recommandations proposées au parti. Dans ses résolutions, la direction du Ps a chargé la cellule des cadres d’organiser un séminaire en mettant toutes les ressources du parti autour d’une table afin de réfléchir sur le mémorandum de l’Iras et les approfondir. Malgré de telles assurances, les membres de l’Iras émettent des réserves. «Nous l’avons vécu dans le passé. Cela peut être un leurre pour nous rendormir dans cette léthargie que nous avons connu dans le temps et qui nous a poussé à aller vers cette révolte», a souligné un des responsable de l’Iras, Ndiokhobaye Diouf. Ce mouvement compte donc poursuivre son agenda. Dans son propos introductif, le secrétaire général national, Mme Aminata Mbengue Ndiaye, est largement revenue sur les valeurs qui fondent le Parti socialiste. Pour elle, le parti est également toujours engagé dans la poursuite des objectifs fondamentaux qui justifient notre existence : la conquête et l’exercice du pouvoir. «Atteindre un tel objectif suppose une union des cœurs, des esprits, de la solidarité et de la camaraderie», a précisé Aminata Mbengue Ndiaye, présidente du Haut conseil des collectivités territoriales (Hcct). Maderpost / L’Observateur ]]>
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