Réunis à Bruxelles, les ministres européens des Affaires étrangères ont adopté ce lundi 13 décembre une vaste liste de sanctions à l’encontre de membres dirigeants de la société privée paramilitaire russe Wagner pour les exactions commises à travers le monde par ses mercenaires.
UNION EUROPEENNE – Sur la liste des sanctions décrétées par l’Union, outre le groupe Wagner lui-même figurent trois entités actives en Libye dont les avoirs en Europe sont gelés. Il est aussi interdit aux résidents européens et aux entreprises basées dans l’Union européenne de leur fournir des fonds.
Ces deux mesures, ainsi qu’une interdiction de pénétrer sur le territoire européen, s’appliqueront aussi à huit membres de Wagner, nommément désignés. Parmi eux, Dimitri Outkine, un ancien officier supérieur des forces spéciales russes Spetsnaz et le fondateur du groupe Wagner.
Des actions en Ukraine jusqu’au Mozambique
Sur la liste européenne figure aussi, en Centrafrique, Valery Zakharov, conseiller du président Touadéra pour la sécurité intérieure et « ancien membre du FSB, les services russes de sécurité de l’État ». Toujours selon la notice du Journal officiel de l’Union européenne, « Valery Zakharov est responsable de graves atteintes aux Droits de l’homme commises par le groupe Wagner en République centrafricaine, dont des exécutions et assassinats extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires ».
De manière générale, l’Union estime que dans de multiples zones de conflit à travers le monde, les mercenaires de Wagner alimentent la violence, intimident les populations civiles et pillent les ressources naturelles.
Les personnes ciblées ce lundi le sont pour des exactions commises en Libye, en Ukraine, en Syrie et en Centrafrique. Mais le but de l’Union est de frapper Wagner pour toutes ses activités, y compris pour la déstabilisation au Mozambique ou au Sahel.
Maderpost / Rfi