Ce dimanche, l’Union européenne et la Grande-Bretagne devaient fixer leurs futures relations commerciales. Deal ou no-deal, une sortie avec accord ou sans accord. Mais la décision est reportée.
BREXIT -L’Union européenne et la Grande-Bretagne vont s’accorder du temps pour poursuivre les pourparlers au-delà d’aujourd’hui, a annoncé la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen ce dimanche. Elle a eu un appel téléphonique “constructif et nécessaire” avec le Premier britannique durant lequel de nombreux sujets non résolus ont été abordés.
“Nos équipes ont travaillé jour et nuit ces derniers jours, mais nous pensons tous les deux qu’il est responsable d’aller une étape plus loin”, a expliqué Ursula von der Leyen. Elle a expliqué qu’elle et Boris Johnson allaient mandater leurs représentants afin de poursuivre les négociations.
Trois points d’achoppement
Les divergences semblent difficilement conciliables entre des Britanniques qui veulent retrouver une liberté commerciale totale et des Européens soucieux de protéger leur immense marché unique.
Les discussions butent sur trois sujets: l’accès des pêcheurs européens aux eaux britanniques, la manière de régler les différends dans le futur accord et surtout les conditions que les Européens exigent des Britanniques pour éviter toute concurrence déloyale.
Progrès?
Les négociateurs de l’Union européenne et du Royaume-Uni ont fait quelques progrès pour réduire leurs divergences, selon des sources européennes, mais il n’y a pas de percée décisive sur la concurrence loyale ou les droits de pêche.
Le Royaume-Uni, qui a officiellement quitté l’UE le 31 janvier, abandonnera définitivement le marché unique et l’union douanière le 31 décembre.
Sans accord commercial, ses échanges avec l’UE se feront selon les seules règles de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), synonymes de droits de douane ou de quotas, au risque d’un nouveau choc pour des économies déjà fragilisées par le coronavirus.
La Commission a prudemment publié jeudi des mesures d’urgence pour maintenir, en cas de “no deal”, le trafic aérien et le transport routier entre le Royaume-Uni et l’UE pendant six mois, ainsi que l’accès réciproque aux eaux de pêche pour un an.
Maderpost/ LECHO