Le collectif des habitants de la cité de Diamalaye et environs annonce un point de presse ce samedi 20 avril 2024 à 16h00 sur le site du littoral pour dénoncer un bradage du foncier sur le littoral.
LITIGE FONCIER – Les populations riveraines des cités Diamalaye et Poste sont préoccupées par « l’occupation sans titre qui s’y développe ». Elles comptent mettre terme à ce phénomène qui, selon le collectif, date de 2003.
En effet, c’est à partir de cette année que des promoteurs immobiliers ont déclaré être les propriétaires du littoral de ladite cité, selon Al Marjane, membre du collectif. Il s’en suit une lutte acharnée entre ces derniers et les populations.
« En 2008, le Président Abdoulaye Wade a fait une visite de site dans laquelle il avait pris la décision d’aménager ce littoral avec le projet “Promenade des nations” devant être exécuté par M. Pierre Goudiaby Atepa pour une utilité publique. Ce projet n’étant pas réalisé, les promoteurs sont revenus à la charge avec leur projet intitulé First City Building qui vise à construire une cité sur le littoral » précise le collectif.
Le 13 avril 2023 le sous-préfet de l’arrondissement des Almadies avait émis un arrêté portant suspension provisoire de travaux de construction sur le littoral, au quartier Diamalaye plus précisément à côté de l’arrêt des bus n°69 et 39 pour absence de construire approuvée par l’autorité administrative, risques réels de troubles à l’ordre public liés à des menaces d’affrontements entre les habitants du quartier et les promoteurs des travaux.
Cinq mois plus tard, soit en septembre 2023, le Collectif des jeunes des cités Diamalaye, Poste et environs avait produit un mémorandum pour alerter « les autorités compétentes afin de mettre un terme à ce bradage du littoral qui nous sera préjudiciable ».
Malgré cet arrêté de l’autorité, le collectif s’est dit surpris, depuis quelque temps de constater qu’un promoteur immobilier, accompagné de nervis armés, s’entête à poursuivre les travaux de construction.
Au problème lié au cadre juridique que le collectif qualifie de « non aedificandi, du simple fait qu’il s’agit du Domaine Public Maritime (DPM), qui est imprescriptible et inaliénable », s’y ajoutent des problèmes liés à la salubrité, à l’insécurité, au mœurs entre autres.
Maderpost / Mamadou Ba