La quinzième édition de la Biennale de l’art africain contemporain prévue du 16 mai au 16 juin et dont le thème portera « The wake, Le sillage » est placée sous la direction artistique de Salimata Diop.
BIENNALE – Salimata Diop est une commissaire d’exposition Franco-Sénégalaise, ancienne directrice artistique de la foire AKAA et ancienne directrice du premier musée ouest-africain consacré à la photographie : le musée de la photographie de Saint-Louis.
En effet, dans une interview accordée à Jeune Afrique, elle partage son sentiment. Pour Salimata, le fait d’avoir été choisie comme directrice artistique de cette biennale est pour elle une véritable aubaine.
”En tant que commissaire d’exposition, cette première biennale représente la validation de mon travail et un tournant de carrière. Et comme il s’agit de celle de Dakar, capitale du pays où j’ai grandi, c’est un rêve qui prend forme… Au-delà de mon lien personnel avec l’événement et l’endroit où il a lieu, c’est l’une des plus importantes manifestations artistiques du continent pour rencontrer les artistes africains et créer des liens avec la scène artistique internationale” s’est-elle réjouie.
Pour cette quinzième édition de la biennale L’ancien palais de justice sera encore le lieu principal de l’exposition mais cette fois avec beaucoup plus d’espace a-t-elle affirmé : l’ancien palais ”oui, et c’est ce qui m’enthousiasme le plus. Nous avons décidé, avec le secrétariat et le directeur technique de la biennale, Abdou Diouf, d’occuper des ailes entières qui étaient à l’abandon. On a donc étendu l’espace d’exposition, passant grosso modo de 3 000 à 4000 mètres carrés. On souhaite en faire un tiers-lieu, c’est-à-dire un espace d’exposition qui soit aussi un endroit où les visiteurs peuvent passer du temps, visiter les expos à leur rythme, se restaurer, s’installer dans un fauteuil avec un livre. C’est un lieu tellement beau” !
Par ailleurs Salimata est revenue sur la sélection des candidats pour cette biennale qui va regrouper plusieurs nationalités.
‘‘L’appel à candidatures s’est terminé le 15 septembre avec un nombre record de 570 candidatures. La sélection finale comprend aussi un tiers d’artistes invités. Au final, il y aura une soixantaine d’artistes dans l’exposition internationale, venus de 23 pays. Pas forcément africains, puisqu’il y aura la diaspora, bien sûr, mais aussi des artistes afro-descendants de République dominicaine, de Colombie, d’Argentine, du Mexique… On a une parfaite parité homme-femme, même si c’est involontaire”.
De plus, Salimata nous plonge dans management, son esprit d’équipe et de partage qui l’a toujours animé. “J’ai toujours travaillé dans la collaboration, cela a été ma première préoccupation. J’ai tout de suite réalisé que c’était l’équipe qui allait compter et qu’il fallait qu’elle soit solide. Je n’avais pas le droit à l’erreur sur sa composition. J’ai donc trois commissaires invités. La Franco-Togolaise Cindy Olohou, la Britannique Kara Blackmore, enfin, Marynet J., basée à Dakar”.
“Je souhaite faire une biennale véritablement internationale qui sorte du petit jardin francophone. J’ai aussi trois personnes pour m’assister, dont Salimata Camara, qui m’a aidée à monter le musée de Saint-Louis. J’ajoute que mon équipe est à 100 % féminine, mais je ne l’ai pas fait exprès” ! A-t-elle confié.
Maderpost/ SGS stagiaire