Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté mercredi une déclaration encourageant l’Egypte, l’Ethiopie et le Soudan “à reprendre les négociations” sous l’égide de l’Union africaine “pour finaliser rapidement” un accord sur le barrage controversé GERD sur le Nil.
NIL – Cet accord devrait être “mutuellement acceptable et contraignant sur le remplissage et le fonctionnement du GERD, dans un délai raisonnable“, précise le Conseil de sécurité dans sa déclaration rédigée par la Tunisie.
Les membres du Conseil invitent aussi tous les observateurs qui seraient acceptés par les trois parties au conflit “à continuer à soutenir les négociations en vue de faciliter la résolution des problèmes techniques et juridiques en suspens“, ajoute le texte.
“Le Conseil de sécurité appelle les trois pays à faire avancer le processus de négociation dirigé par l’UA de manière constructive et dans un esprit de coopération”, souligne aussi la déclaration.
Le dossier du GERD avait fait l’objet début juillet d’une réunion du Conseil de sécurité même si ses membres ont des avis divergents sur la nécessité pour l’instance chargée de la paix dans le monde de se saisir d’un sujet lié à une distribution d’eau.
L’Ethiopie avait notamment critiqué toute saisie du Conseil de sécurité, jugeant que l’UA était la plus à même d’aider à résoudre le conflit.
Le méga-barrage, censé devenir la plus grande infrastructure hydroélectrique d’Afrique une fois achevé, a généré un conflit diplomatique qui dure depuis près de dix ans entre Addis-Abeba et les pays en aval, l’Égypte et le Soudan.
Fin juillet, l’Ethiopie avait annoncé que le Grand Barrage de la Renaissance (Gerd) était désormais prêt à produire de l’électricité après le succès d’une seconde phase de remplissage.
L’Egypte et le Soudan estiment que ce projet porte atteinte à leurs ressources hydrauliques tributaires des eaux du Nil.
Maderpost / Africanews