Les représentants du collectif des candidats recalés viennent de sortir de leur audience avec le président Macky Sall. Devant les micros de la presse, ils ont fait le point.
PRESIDENTIELLE – «Nous avons exposé au chef de l’Etat les graves manquement qui entachent la fiabilité et la crédibilité de notre processus démocratique, constatés lors des opérations de contrôle des parrainages au Conseil constitutionnel», a tonné Alioune Sarr, l’ex ministre du Commerce, au sortir de leur audience avec Macky Sall.
Il signale que plus de 500 000 électeurs, qui ont voté lors des dernières élections, qui ont leur carte d’électeur, qui n’ont pas changé de lieu de vote, ni de bureau de vote, ont été déclarés non identifiés sur le fichier général des électeurs. «Nous avons dit au chef de l’Etat que ces questions doivent être résolus», dit-il.
Ils ont aussi dit au Président Macky Sall, que plus de 450 000 parrainages n’ont même pas été scrutés, parce que les clés usb déposés n’ont pas pu être lues. «Cela aussi, nous avons demandé que ce soit résolu», dit-il.
Alioune Sarr souligne aussi qu’ils ont parlé au chef de l’Etat, des jeunes compatriotes qui sont dans les liens de détentions. «Et sur cela, le chef de l’Etat a été très attentif. Nous demandons à ces personnes concernées, de demander à leurs avocats, d’initier des procédures de demande de liberté provisoire pour qu’ils puissent retourner auprès des siens», indique le candidat recalé.
L’affaire Diomaye Faye aussi a été évoquée dans les discussions. Car, dit-il, étant un sénégalais dont la candidature a été validée par le Conseil constitutionnel, sa place n’est pas en prison. «Il doit être libéré pour qu’il puisse battre campagne comme tous les candidats», précise Alioune Sarr.
Les cas Karim Wade et Ousmane Sonko aussi ont été évoqués durant la rencontre. «Nous avons abordé ces cas auprès du chef de l’Etat pour qu’avec les avocats et l’ensemble des acteurs, qu’on puisse trouver des solutions pour que Karim et Sonko, qui font le 1/3 des députés à l’Assemblée, puissent participer au processus électoral et la présidentielle», ajoute-t-il.
Au terme de la rencontre, il a été décidé, indique M. Sarr, « d’élargir les discussions, pour que, dit-il, dans le respect des lois et des règlements que le pays puisse aller vers ces élections dans des conditions apaisées et transparentes».
Maderpost