Sokhna Bator Saliou s’érige en bouclier contre ce que l’une des veuves du défunt guide des Thiantacounes, Cheikh Béthio Thioune, qualifie de « violations des droits » de Sokhna Aïda Saliou.
THIANTACOUNES – « Sokhna Aïda est notre guide spirituelle. Sokhna Aïda est notre mère. Sokhna Aïda est la mère de la communauté Thiantacoune, et de qui veut être couvé, a-t-elle martelé, face à la presse. Sokhna Aïda, je pense, est la plus utile aux Sénégalais. Car ses bienfaits sont incommensurables. Nous venons de finir la distribution des ’’berndé » comme on dit, ses mets succulents qu’elle prépare pour les daaras, les écoles coraniques, certains chefs religieux, les pénitenciers, les Mosquées, avant de faire ce point de presse. Pour vous montrer qu’aucune intimidation n’entravera notre dévouement en notre guide bien aimée, Sokhna Aïda Saliou Thioune. »
Sokhna Bator, en compagnie de sa condisciple Sokhna Adja Saliou et d’autres fidèles, persiste et signe : des nervis ont voulu attenter à la vie de Sokhna Aïda.
« Trop, c’est trop, a-t-elle lancé. Effectivement, des nervis ont pris d’assaut sa demeure mais avec sa maîtrise qu’on lui connait, son intelligence, elle a pu maîtriser la situation. Donc, nous sommes des citoyens sénégalais, nous avons des droits.
Mais, on l’a répété, nous interpellons l’État, en son chef, Macky Sall, qui est le garant de la Constitution, qui permet la protection des libertés individuelles et collectives. Donc, dans un pays de droit, ce n’est pas normal qu’une citoyenne comme Sokhna Aïda ne soit pas protégée. Nous ne voulons pas que l’irréparable se produise. Elle nous éduque. Sokhna Aïda nous recommande de ne pas répondre à la provocation. Elle nous exhorte même à ne pas répondre. Mais, cela ne veut pas dire que nous ne connaissons pas nos droits pour ne pas nous défendre. Il y a la légitime défense. Il y a la violation de domicile. Si vous voyez ce que la vidéo surveillance a filmé, vous seriez bouche bée. C’est incroyable. C’est comme dans les films de Ninja. Mais, c’est insupportable. C’est comme s’il y avait un acharnement à son encontre. »
S’adressant aux détracteurs de Sokhna Aïda, elle relève, d’un ton courroucé : « en quoi a-t-elle tort Sokhna Aïda ? Elle a eu tort d’être une femme ? ». D’ailleurs, a-t-elle ajouté, sur ce point, « nous sommes en train d’être contactés par certains organismes de défense des droits de l’homme. Ils sont soucieux de la protection des droits de la femme. Qu’est-ce qu’elle a fait de mal Sokhna Aïda ? Cet héritage spirituel que Cheikh Béthio lui a laissé, elle ne demande qu’à faire du bien. Soyons sérieux. »
« Nous sommes des Sénégalais, nous sommes des citoyens. J’ai entendu le ministre de l’Intérieur dire un jour ’’force reste à la loi’’. Donc, nous nous soucions vraiment de l’issue de cette affaire. Sokhna Aïda subit dignement depuis lors. Mais, trop, c’est trop. On nous persécute. On ne sent aucune protection. Il y a tellement de violations de nos droits, des plaintes ont été déposées mais ’’doyna war’’ (on ne comprend plus). » Il faut que ça cesse », a-t-elle lâché.
Maderpost / Emedia