Légionnaires, commandos, parachutistes… autant de militaires qui ont rejoint les rangs de Daech*. Un récent rapport du Centre d’analyse du terrorisme fait état de 23 militaires français partis faire le djihad depuis les années 2012-2013.
DJIHADISME – Enfin statistiques sont alarmantes. «Les militaires et le djihad», le dernier rapport du Centre d’analyse du terrorisme (CAT), dévoilé par Le Figaro, évoque le nombre d’anciens militaires français qui se sont radicalisés.
«En ce qui concerne les anciens militaires, le nombre de ceux ayant rejoint les filières du djihad est de l’ordre d’une trentaine» depuis les années 2012-2013, selon les députés LR Éric Diard et LREM Éric Pouillat.
L’auteur du rapport du CAT documente 23 cas d’anciens militaires «identifiés au sein d’organisations terroristes ou impliqués dans des projets d’attentats». Parmi eux, 10 ont servi dans des unités d’élite des trois armées, et certains occupent désormais «des postes stratégiques» au sein des groupes terroristes.
Comment ça se passe?
Le CAT souligne que l’armée «constitue une cible de recrutement stratégique pour des groupes terroristes» et que les anciens militaires «représentent des atouts incontestables pour ces groupes». La note explique ensuite comment d’anciens soldats se sont radicalisés.
«Pour certains, la radicalisation s’est opérée une fois qu’ils ont intégré les rangs de l’armée française, pour d’autres elle a débuté une fois qu’ils ont quitté l’armée. Toutefois, pour certains, leur projet de partir faire le djihad était établi avant leur recrutement», note le rapport.
Selon Le Figaro, ce phénomène est apparu avec le conflit en Afghanistan, où quelques centaines de militaires ont décidé de partir faire le djihad entre 1989 et 2001.
Maderpost / Sputnik