La directrice du bureau régional d’Amnesty international pour l’Afrique de l’Ouest et du centre a réagi aux manifestations enregistrées à Dakar.
REPORT DE LA PRESIDENTIELLE – Après que des manifestations ont éclaté dimanche à Dakar alors que des manifestants s’opposaient à la suspension du processus de l’élection présidentielle, Amnesty international par le biais de Samira Daoud appelle « les autorités et les forces de sécurité à respecter et à protéger le droit de réunion pacifique et à s’abstenir de recourir à une force excessive », soutient-elle.
D’après elle, «l’arrêt brutal par le gouvernement de l’accès à internet via les données mobiles et de la diffusion de Walf Tv, ainsi que la révocation de sa licence, constituent une attaque flagrante contre le droit à la liberté d’expression et les droits de la presse protégés par la Constitution du Sénégal et la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples», affirme Samira Daoud avant de poursuivre «Les autorités sénégalaises doivent de toute urgence protéger et faire respecter le droit des populations à l’information». Elle invite le gouvernement au respect strict du droit de marche des citoyens.
« Les autorités doivent également veiller à ce que les manifestants et les personnalités de l’opposition politique ne soient pas arrêtés arbitrairement lors des manifestations », a-t-elle martelé. Selon Amnesty, « Le 3 février le président Macky SALL a annoncé la suspension de l’élection présidentielle, initialement prévue le 25 février 2024. L’opposition politique a rejeté la suspension de l’élection présidentielle à venir et à appeler à manifester.
Les 4 et 5 février, des manifestations ont eu lieu près du cimetière Saint-Lazarre, de liberté VI et du centre-ville de Dakar », a rappelé la directrice du bureau régional d’Amnesty international pour l’Afrique de l’ouest et du centre. Cette dernière s’offusque des agissements des forces de défense et de sécurité sur les manifestants.
« La police a dispersé le rassemblement en tirant des gaz lacrymogènes sur eux. Aminata TOURE et Anta Babacar NGOM, deux figures de l’opposition présentes aux manifestations, ont été arrêtées et détenues pendant plusieurs heures par la gendarmerie ».
Elle appelle le régime de faire appliquer la loi et cesser toute tentative de répressions et d’intimidations.
« Le Sénégal a l’obligation de respecter le droit à la liberté d’expression, y compris le droit à l’information, et le droit de réunion pacifique en vertu des articles 9 et 11 de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples ».
Maderpost / Walfnet