Venu assister à la grande conférence religieuse des femmes de Benno bokk yaakaar (Bby), le Premier ministre Amadou Ba a fait allusion à la déclaration de candidature de Idrissa Seck pour 2024, en soulignant qu’on ne peut pas travailler avec quelqu’un et chercher à se dérober.
POLITIQUE – Le Premier ministre Amadou Ba a réagi, ce samedi, à la déclaration de candidature du président du Conseil économique, social et environnemental (Cese) et leader du parti Rewmi. Amadou Ba s’est montré critique par rapport à cette déclaration. «On ne peut pas cheminer avec quelqu’un, partager des responsabilités en travaillant avec lui, et quand il y a turbulence ou que les choses bougent, qu’on cherche à se dérober et à coller des motifs. Tous les responsables politiques choisissent leur camp et prennent position. Nous sommes à cette étape de la situation», a tenu à marteler le Pm Amadou Ba en wolof.
Auparavant, Amadou Ba avait dit à ses camarades de parti et alliés de Bby : «Soyons unis en travaillant pour aider le Président Macky Sall. Parce que l’heure est grave. Vous ne pouvez pas cheminer avec le Président Macky Sall, qui a fait un excellent travail… C’est la première fois dans l’histoire du monde qu’on voit quelqu’un dont le travail n’est pas contesté. Je peux accepter que quelqu’un dise que «mon programme est meilleur que celui du Président Macky Sall» en reconnaissant qu’il a réussi à faire très bien des choses ou qu’il devrait s’y prendre autrement pour mieux les réussir. « Mais que cela se fasse sur la base de la maîtrise de ce qu’on avance, plutôt que de dire autre chose que la réalité pour tromper les gens. La démocratie fait qu’il y a une divergence d’opinions.
Mais si l’on dispose de quelque chose de bien, il faut chercher à le préserver, surtout la loyauté.»
Le Pm avait à ses côtés les autres responsables de Benno bokk yaakaar dont Abdoulaye Diouf Sarr, ancien maire de Yoff et 1er vice-président de l’Assemblée nationale, Mbaye Ndiaye, ministre d’Etat et directeur des structures de l’Apr, le ministre-conseiller et porte-parole de l’Apr, Seydou Guèye, l’ex-ministre de la Femme et présidente du Mouvement national des femmes de l’Apr, Ndèye Saly Diop Dieng, et Mbathio Niakasso, responsable des femmes aux Parcelles Assainies.
Se félicitant de l’unité des femmes de Bby à travers l’organisation de cette activité qu’elles viennent de réussir pour la première fois selon le Pm, Amadou Ba d’afficher son optimisme pour des lendemains qui chantent pour la mouvance présidentielle. Les problèmes existent partout, mais nous avons besoin de l’unité au sein de Benno bokk yaakaar (Bby). On est majoritaires. «Si nous sommes unis, rien ne résistera à Benno bokk yaakaar», argue le Premier ministre.
Amadou Ba nie toute brouille avec Mbaye Ndiaye et Diouf Sarr
Tenant à dire qu’il n’y a jamais eu de «brouille» entre lui et Mbaye Ndiaye d’une part, et entre lui et Abdoulaye Diouf Sarr d’autre part, tout en soulignant entretenir avec eux des relations cordiales, Amadou Ba dit avoir connu Mbaye Ndiaye du temps où il était directeur des Impôts et domaines alors que Abdoulaye Diouf Sarr est pour lui «un frère et un ami».
Le fait de les opposer était, selon le Pm, entretenu par ceux que l’entente entre responsables de la coalition «n’arrange» pas.
«Ce que le Président veut à Dakar, une seule personne ne pourra le réussir.
Nous devons être unis pour ça», insiste le Pm. Amadou Ba reste persuadé que c’est «l’axe Grand Dakar-Médina-Yoff-Parcelles Assainies qui donnera la victoire au président de la République à Dakar». Un axe que la mouvance présidentielle peine toujours à gagner.
Le Premier ministre Amadou Ba a été invité par les femmes de Benno bokk yaakaar (Bby) des Parcelles Assainies à assister samedi à la 11ème édition de la «grande conférence religieuse» qu’elles tenaient au terrain Acapes, avec comme thème : «Rôle et responsabilité de la femme dans la société pour une meilleure éducation des enfants.»
Profitant de la tribune offerte, les responsables de la mouvance présidentielle ne se sont pas fait prier pour parler de leur collaboration et de leur avenir politique en se projetant sur la Présidentielle pour laquelle l’opposition disqualifie leur candidat, le Président Macky Sall, en évoquant l’article 27 de la Constitution pour dire que celui-ci n’a pas droit à une troisième candidature.
N’émettant pas toujours sur la même fréquence que l’opposition, la mouvance présidentielle était donc attendue pour s’exprimer sur la candidature déclarée, la veille, de Idrissa Seck, président du parti Rewmi, qui fait partie de Bby.
Maderpost / Le Quotidien