CONTROLE – Aly Ngouille Ndiaye, le ministre de l’Intérieur, qui n’y est pas allé avec le dos de la cuillère pour dire ce qu’il pense certaines organisations non gouvernementales, associations et autres mouvements en porte-à-faux avec les lois du pays, promet de traquer et faire respecter l’ordre à seulement trois mois de la présidentielle.
Pourquoi seulement maintenant et particulièrement le mouvement Y en a marre (YEM) et l’association Lead Africa Francophone épinglé et soumis à la rigueur du retrait d’agrément pour avoir financé les Fadel Barro et Fou Malade ?
Le pouvoir serait-il dans une logique implacable de museler tout ce qui peut déranger la marche du président sortant vers un deuxième mandat. La question se comprend.
IGFM relève en tout cas dans ses articles du jour que les mouvements et organisations de la société civile n’ont qu’à se tenir prêts. “Le gouvernement va contrôler, dans les moindres détails, les financements qu’ils perçoivent. C’est ce qu’a fait savoir le ministre de l’Intérieur et de la sécurité publique à l’occasion du vote du budget de son département”, dit le site.
A en croire Aly Ngouille Ndiaye, précise-t-il, “Lead Africa Francophone n’est pas une Ong, mais plutôt une association étrangère de droit sénégalais. Elle a la même autorisation que près de 19 000 associations et son mode de fonctionnement est régi par le Code des obligations civiles et commerciales”.
«Nous avons remarqué, dans le cadre de nos investigations, qu’il y a 571 Ong au Sénégal, dont seules 124 respectent les agréments, demandes d’investissement et contrôles. En plus, il y a 63 Ong qui ne sont pas répertoriés au ministère de l’Intérieur et qui existent», explique A2N.
Le ministre de l’Intérieur a promis de mettre de l’ordre dans l’organisation des Ong. «Tant que je serai là, on mettra de l’ordre dans le fonctionnement des Ong. Y en a marre n’a pas le droit de recevoir des financements autres que les cotisations de ses membres», fait savoir le ministre.
Il rappelle que ce mouvement n’avait même pas de statut d’association en 2011. Et c’est seulement en 2013 qu’il l’a obtenu. «Nous allons combattre l’illégalité. On a retiré l’agrément à Lead Africa, parce qu’il n’a pas respecté l’autorisation. Il peut faire un recours et, au moment opportun, on verra ce qu’on peut faire», dit-il.
Maderpost avec iGFM