La scène antivax en Allemagne se radicalise. Ce mercredi matin, la police a mené des perquisitions près de Dresde, suite à des menaces de mort circulant sur des pages antivax de Telegram visant le ministre-président de la région.
VACCIN – La justice avait ouvert une enquête contre les usagers d’un groupe Telegram, à la suite d’une enquête de la chaîne de télévision publique ZDF qui était parvenue à infiltrer l’un de ces groupes, rapporte notre correspondante à Berlin, Nathalie Versieux. Une centaine de membres refusant le vaccin anti-Covid appelaient à s’opposer, si nécessaire par les armes, aux mesures sanitaires.
Selon la police, les soupçons à l’encontre du groupe ont été confirmés par les perquisitions menées ce 15 décembre au matin contre cinq bâtiments dans la région de Dresde et de Heidenau. Début décembre, des antivax cagoulés avaient défilé aux flambeaux devant le logement de la ministre de la Santé de Saxe, dans une mise en scène rappelant le IIIe Reich.
Un extrémisme violent
Après ces menaces de mort, le nouveau chancelier allemand Olaf Scholz a promis mercredi de mobiliser les moyens de l’État face à une « minorité d’extrémistes » anti-vaccins. « Ce qui existe aussi aujourd’hui en Allemagne, c’est le déni de la réalité, les histoires de conspiration absurdes, la désinformation délibérée et l’extrémisme violent », a déploré devant le Bundestag M. Scholz, promettant une riposte « utilisant tous les moyens de notre État de droit démocratique ».
En Allemagne, la radicalisation des antivax, récupérée par l’extrême droite, inquiète les services de sécurité. Selon un responsable du SPD, 15 000 à 20 000 opposants aux mesures sanitaires seraient prêts à recourir à la violence.
Maderpost / Afp