L’Association des Editeurs et Professionnels de la Presse en ligne (APPEL) a adressé mardi une lettre au ministre de l’Intérieur dans laquelle elle proteste “vigoureusement contre la violence gratuite et répétée dont les éléments de la Police nationale font montre très souvent sur le terrain” sur les journalistes.
PROTESTATION – “Les cas d’agression contre les journalistes, par des policiers, sont devenus très récurrents et inquiétants. Si ceux qui sont censés nous protéger, nous attaquent, nous tabassent et exercent des abus de toute sorte contre nous, personnel des médias, il y a de quoi désespérer” dit APPEL dans sa missive.
“L’agression sauvage subie par Adja Ndiaye, camerawoman à Dakaractu ce lundi 28 septembre 2020 à la Porte du Millénaire sur la Corniche ouest vient, malheureusement, confirmer cette série de violences exercées par des agents de police contre des journalistes.”, poursuit APPEL.
Relevant qu’elle a été prise à partie par une demi-douzaine de policiers qui l’ont menottée, embarquée dans la fourgonnette avant de la rouer de coups.
“L’état de santé de la camerawoman s’est beaucoup dégradé particulièrement ce mardi-matin, plongeant sa famille, ses proches et les membres de sa rédaction dans l’inquiétude.” prévient l’association.
“Il n’est point besoin de revenir, de manière exhaustive, sur les faits, ni de lister les cas d’agression de journalistes qui sont nombreux depuis que vous êtes à la tête de ce département. Aucun des cas n’a été suivi d’effets”, regrette-t-elle encore.
Rappelant à Aly Ngouille Ndiaye que «Le Sénégal est un Etat de droit», APPEL de dire que ces mots ne sauraient traduire un slogan.
Sans appel, l’association demande au ministre de l’Intérieur de prendre ses responsabilités afin “que les auteurs de cette agression soient identifiés et punis conformément aux lois et règlement qui régissent notre administration”.
“Le secteur des médias espère une sanction exemplaire afin que les agressions contre les journalistes et techniciens cessent”, dit APPEL, soutenant “il est important de rappeler le rôle de chacune des parties parce que journalistes et policiers partagent très souvent le terrain. A cet effet, APPEL propose la mise en place d’un cadre qui permettra à la hiérarchie de la Police nationale et aux responsables de rédactions, de s’accorder sur les voies et moyens d’éviter ces heurts récurrents et qui portent atteinte à l’image du Sénégal au niveau international”.
Maderpost