Ce jeudi, Action contre la faim et l’Association des femmes de l’Afrique de l’Ouest (Afao) ont entamé une session de formation. Objectif : améliorer et renforcer les capacités sur l’approche agro écologie.
AFAO – «Nous sommes aujourd’hui réunis avec des spécialistes pour nous instruire sur les fondamentaux de l’agro écologie. Mais surtout, sur les enjeux et gains qu’on peut tirer de l’agro écologie. Pour moi, c’est une façon de nous inciter à cultiver en tenant compte des problèmes écologiques et environnementaux», a indiqué la présidente de l’Afao, Mme Khady Fall Tall.
Lors de l’ouverture de l’atelier, elle a tenu à souligner la situation dans laquelle se trouvent, aujourd’hui, nos États. Ceux-ci sont confrontés à une démographie galopante alors que la production agricole est insuffisante. Une situation bien délicate, dont la solution réside dans l’agriculture, surtout celle écologique : «Je pense que la menace est suffisamment forte pour qu’on commence à réfléchir depuis la production. Et si on ne produit pas assez, on ne peut pas récolter assez et on ne pourra pas se nourrir correctement.»
Aussi, nos pays sont fortement dépendants de l’extérieur pour leur approvisionnement en denrées alimentaires. Afin de réduire cette dépendance, «il n’y a pas deux chemins», souligne-t-elle: «Il faut augmenter la production et surtout l’améliorer. Les produits que nous importons sont, d’habitude, bourrés de produits chimiques. Si c’est le lait c’est encore plus grave. Les céréales la même chose.»
Mamadou Diop de Action contre la faim a signalé qu’en Afrique de l’Ouest et du centre, 29 millions de personnes ont, aujourd’hui, besoin d’une assistance alimentaire d’urgence. «Au-delà de la réponse d’urgence et du droit des populations d’accéder à l’aide humanitaire, action contre la faim plaide pour une transition agro écologique basé sur une équité, une rentabilité économique durable, environnementale et une productivité du travail de la terre», a-t-il indiqué.