L’islamologue Tariq Ramadan a été acquitté, mercredi, par la justice suisse, qui statuait sur de graves accusations de viol et de contrainte sexuelle, a appris Anadolu de source proche du dossier.
SUISSE – Ni le procureur, qui avait requis 3 ans de prison dont 18 mois ferme, ni la plaignante suisse de 57 ans, qui a, d’ailleurs, décidé de faire appel de cette décision, n’ont ainsi emporté la conviction du juge.
Son accusatrice, qui a choisi le pseudonyme de Brigitte, affirmait depuis des années avoir été violée, frappée et insultée dix ans plus tôt, dans la chambre 511 de l’hôtel Mon Repos, à Genève, la nuit du 27 au 28 octobre 2008.
« Je suis né à Genève. Je suis un enfant de ce pays. Je demande à la Suisse de me traiter comme n’importe quel citoyen. Je suis là parce que je vais me battre. Parce que je ne vais pas me laisser faire par le mensonge et la manipulation. J’attends de mon pays que justice soit faite. Le droit, rien que le droit. Les faits, rien que les faits », avait déclaré Tariq Ramadan, lors de son procès, cité par le journal Le Monde.
Les accusations portées par la plaignante suisse ont été très largement mises à mal par de nombreux éléments, dont des messages envoyés à celui qu’elle désigne comme son bourreau, après leur rencontre.
« “Tu es un homme merveilleux”, “je t’aime”, “Je rêve de t’embrasser”. Le 19 novembre, elle m’écrit encore : “On a vu souvent rejaillir le feu d’un ancien volcan qu’on croyait trop vieux.” La chanson de Jacques Brel, monsieur le Président, Ne me quitte pas. “Ne me quitte pas”, ce n’est pas ce que l’on écrit à son violeur ! », a relaté le professeur face à la Cour.
Si en France, un procès a été requis aux assises concernant d’autres accusations de viol sur 4 plaignantes, cet acquittement dans le volet suisse de l’affaire Tariq Ramadan, apparaît aujourd’hui comme une première étape cruciale pour la défense de l’islamologue.
Maderpost / Anadolu