Le nouveau ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI), El Hadj Abdourahmane Diouf, est un cadre dont l’école publique peut s’enorgueillir, un des premiers bacheliers orientés à l’Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis.
MESRI – Pur produit de l’école publique, il a effectué son cursus scolaire à Rufisque, ville située à la sortie de Dakar où il vu le jour le 13 janvier 1970. Il y a passé le cycle primaire avant d’être inscrit au lycée Abdoulaye de Sadji de Rufisque où il a obtenu son baccalauréat.
Abdourahmane Diouf – Ass, pour les intimes, fait partie des premiers bacheliers orientés à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis en 1990. Il résidait à Sanar, un ”village” de la deuxième université publique sénégalaise qui venait d’ouvrir ses portes.
L’ancien résidant de Sanar 1 retrouve de fait d’autres ”Sanariens” dans le premier gouvernement du président Bassirou Diomaye Faye, à commencer par le Premier ministre Ousmane Sonko.
Il y a aussi Cheikh Tidiane Dièye (Hydraulique et Assainissement), mais aussi Mabouba Diagne (Agriculture, Elevage et Souveraineté alimentaire).
Après avoir obtenu une maîtrise en Droit public, El Hadj Abdourahmane Diouf a poursuivi ses études à Genève, en Suisse, où il a obtenu un DES en Droit international et un DEA en Sciences de la communication et des médias.
Il s’est engagé très tôt entré en politique, aux côtés de l’ancien Premier ministre Idrissa Seck, son mentor dont il a été le numéro 2, après les défections de Déthié Fall et Thierno Bocoum.
Il a par la suite pris son envol, en créant son propre parti politique, dénommé AWALE, Ànd Wattu Askan Wi Ligeeyal Ëlëg, le nom complet de cette formation en langue wolof.
A la faveur de l’alliance nouée par son mentor avec l’ancien président Macky Sall, après l’accession de ce dernier au pouvoir en 2012, il est nommé directeur général de la Société nationale des eaux du Sénégal (SONES) mais ne reste pas longtemps à ce poste, du fait de contingences politiques.
El Hadj Abdourahmane Diouf rejoint les rangs de l’opposition, décidé de voler de ses propres ailes. Il crée son propre parti en octobre 2021, participe aux législatives de 2023, en coalition avec le candidat Thierno Alassane Sall, finalement le seul de la liste à accéder à intégrer l’Assemblée nationale.
Candidat recalé à la présidentielle de 2024, au stade des parrainages, il multiplie les conférences de presse, s’affichant aux côtés de candidats se disant “spoliés”, pour dénoncer un système de décompte de parrains comportant à ses yeux “beaucoup de défaillances”.
Ayant compris que la messe de son ambition présidentielle était dite après la publication officielle de la liste définitive avec 19 candidats, Abdourahmane Diouf choisit de rejoindre la coalition “Diomaye Président”, avec laquelle il sillonne le territoire national pour les besoins de la campagne électorale.
La suite est connue, avec sa cooptation dans la première équipe du président Bassirou Diomaye Faye, vainqueur de la présidentielle sénégalaise du 24 mars dernier.
La nouvelle équipe peut compter sur la vaste expérience professionnelle du nouveau ministre de l’Enseignement supérieur, qui peut se prévaloir de plus d’une vingtaine d’années d’expertise en Droit commercial international et régional.
Il a aussi de l’expertise à en revendre en développement du secteur privé, sans compter toute l’expérience qu’il a acquise en tant que consultant auprès de diverses organisations internationales.
Le nouveau ministre de l’Enseignement Supérieur, titulaire d’un doctorat en Droit international économique de l’Université de Berne en Suisse, s’est distingué, dans ce domaine, dans de nombreux pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre.
Se disant ”féru de recherche”, il a présenté 11 livres pour partager son offre programmatique ”Le Sénégal d’abord”, lors de son investiture en décembre dernier au Grand Théâtre de Dakar.
Maderpost / Aps