La montée des tensions entre la majorité parlementaire Benno Bokk Yakaar (BBY) et le nouveau gouvernement dirigé par le Premier ministre Ousmane Sonko, sur le “vote d’une motion de censure”, a été largement commentée par les quotidiens de ce mardi 23 avril 2024, parvenus à la rédaction de Maderpost.
REVUE DE PRESSE – Motion de Censure votée par la majorité parlementaire entrainerait la démission du gouvernement, nous dit Enquête qui pose la question à savoir : une « arme ou suicide politique ? », se demande-t-il. La publication note le risque de la dissolution de l’Assemblée nationale, en cas de vote de défiance contre Ousmane Sonko. Selon l’ancien parlementaire, Théodore Cherif Monteil : « une cohabitation comme en France sera très difficile vu que le PM n’est qu’un simple exécutant de la politique de l’Etat définie par le président ».
VoxPopuli indique pour sa part : « motion de censure : un couteau à double tranchant », avec les risques pour le pouvoir, l’opposition et le contribuable sénégalais. Le journal revient sur « les 3 motions de censure de l’histoire politique du Sénégal », à savoir de Senghor-DIA à Yewwi-Amadou Ba en Passant par PDS -Abdoul Mbaye. Selon Babacar Gaye, ancien parlementaire et ministre d’Etat, si Benno Bokk Yakaar (BBY) décide de déposer une motion de censure, « ce sera une situation inédite en défaveur du gouvernement ». Pour sa part, l’analyste politique Mamadou Sy Albert pense : « BBY a peu de chance de gagner ce combat si combat il y aurait ».
Sur cette lancée, Bés Bi (le jour) note : « Terrain miné ! » entre le pouvoir face à Benno à l’Assemblée. En effet, la déclaration de politique générale du premier ministre devrait intervenir dans les prochains jours. Le quotidien de Emedia-Invest constate que Diomaye et Sonko, du haut de leur 54% dès le premier tour, n’ont pas la majorité parlementaire, « risque de se heurter à une motion de censure de la part de Benno qui rappelle bien la tentative infructueuse de Yewwi contre Amadou Ba ». Cependant, le nouveau régime, qui vit une cohabitation de fait, « va devoir composer avec d’autres forces, notamment le PDS, Taxawu et même BBY ».
C’est dans ce contexte, L’AS allègue agitation d’une motion de censure contre Sonko, « le début de la fin de l’Etat de Grace ». Depuis quelques jours, la politique reprend ses droits avec la réplique salée du groupe Benno au porte-parole du gouvernement, Moustapha Sarré.
Outre, Les Echos révèle : « quasi impossible de dissoudre l’Assemblée avant décembre ». La parution informe que l’Assemblée nationale ne pourra être dissoudre qu’après le vote du budget. Ce qui indique : « décembre ou début 2025, les bonnes dates », rapporte-t-il.
SudQuotidien transfert le débat dans « le grand chantier du Président Diomaye », un nouveau mode gestion entre réalisme et effets d’annonce. En effet, « malgré quelques mesures fortes notamment dans le domaine de la rationalisation des dépenses publiques et du retour à l’orthodoxie républicain, l’actuel chef de l’Etat s’illustre de plus en plus par des déclarations d’intention dont certaines suscitent des interrogations sur la réelle volonté de matérialiser cet engagement de promotion d’une bonne gouvernance sans fioritures », relate-t-il.
« Gakou sans faux-fuyants » dans une interview avec l’Observateur. Selon le candidat au scrutin du 24 mars dernier, « il n’y a jamais de honte à perdre une élection présidentielle… ». S’agissant de la loi d’amnistie, « il nous faudra revoir la question des crimes et des dégâts collatéraux », dit-il avant de lancer un appel : « nous devons garder la pluralité des approches politiques pour éviter le triomphe de la pensée unique ».
Libération place le curseur à la lutte annoncée par le président contre la délinquance fiscale et le blanchiment de capitaux, « les premières arrestations tombent ». Suite aux enquêtes déclenchées par des plaintes de l’Etat via la DGID (Direction générale des impôts et des domaines), « Mamdou Ba, gérant de « Fsoil » et Daouda Gaye, ex-patron de « Dg oil » cueillis par le Dic (Division des investigations criminelles) pour fraude fiscale ; plus de 900 millions de Fcfa en cause ». D’autres arrestations attendues, allègue-t-il.
Discours de la délégation sénégalaise lors des réunions de printemps du FMI et la Banque mondiale à Washington du 15 au 21 avril 2024, WalfQuotidien souligne « le « projet » face au diktat des bailleurs ». Sur ce, l’économiste Moussa Dembélé estime : « ces institutions ne sont pas prêtes à écouter des discours souverainistes », « la politique des institutions de Bretton Woods ne change pas ».
Le Soleil fait focus sur : « la détresse des producteurs d’oignon de Podor », la cherté de la main d’œuvre, les prix au niveau des marchés et l’absence de chambres froides pour le stockage « ont fini de décourager les producteurs ».
Sport, « Bamba Dieng, pourra-t-il revenir ?», s’interroge Stades. « S’il recommençait à marquer… il pourra répondre aux attentes de porter l’attaque des lions dans un futur proche », à savoir le mondial 2026, les éliminatoires en juin, indique le quotidien du sport.
Maderpost