Le réseau Dialogue Sécurité Paix en Afrique (DSP Afrique) du Professeur Amsaton Sow Sidibé a organisé ce lundi 13 décembre, une journée de formation sur l’observation et le monitoring électoral. Cet atelier, co-organisé avec ONU FEMMES, a marqué le lancement du programme de prévention et de consolidation de la paix et de la sécurité au Sénégal et dans la sous-région avec l’implication des femmes.
DSP AFRIQUE – L’atelier de formation a porté sur l’observation et le monitoring électoral ouvert aux associations féminines et aux femmes journalistes a été l’occasion faire comprendre la place des femmes dans les élections à venir. Cette formation permettra de connaître aux journalistes les principes directeurs de l’observation, de savoir quoi observer, comment observer avec quels outils.
« Nous avons observé l’atmosphère, le contexte social au Sénégal qui est délétère. Il y a un sentiment de peur, parce qu’on craint qu’il y ait de la violence dans le pays lors des élections locales. Voilà pourquoi nous avons pensé à faire quelque chose, c’est-à-dire formé en observation des élections et monitoring (en suivi) pour permettre aux personnes formées de savoir comment faire la veille, l’alerte et comment dénoncer les irrégularités pour installer plus de confiance lors des élections locales, et même après pour d’autres élections », a justifié Amsatou Sow Sidibé.
C’est une formation qui est faite à l’attention des femmes et femmes journalistes seulement. Selon Mme Sidibé, ce choix se justifie par l’importance du rôle des femmes dans la paix et la sécurité qui n’est plus à démontrer. « Généralement, les principales victimes et elles sont actrices parce que c’est le système des nations unies lui-même qui dit dans une résolution (2000, la résolution 1325) que les états et la communauté internationale doit impérativement permettre aux femmes de participer à tout processus de prévention de conflit de résolution de conflit et de consolidation de la paix. Voilà pourquoi en partenariat avec ONU Femme, nous avons jugé utile d’assurer cette formation de femme parce que les femmes ont un rôle fondamental à jouer en matière de paix et de sécurité. Il y a parmi les femmes présentes lors de l’atelier une cinquante de femmes journalistes ».
Ces dernières auront pour mission de relayer l’information, car elles seront formées à être sur le terrain, à l’observation des élections pour voir quels sont les difficultés et les problèmes et faire des recommandations. « Ce qui permettra à l’avenir avoir des élections transparentes et d’instaurer la confiance. Par ce que quand il n’y a pas de confiance, il a des tendances de violence », a déclaré la représente du Dialogue Sécurité, Paix en Afrique. Un appel a été lancé à l’Etat par l’intermédiaire de la DGE et du ministère de l’Intérieur à veiller à ce que les populations reçoivent leurs cartes électeurs, car « c’est le minimum pour un pays qui se veut démocratique et il faut absolument qu’on permette à tous les Sénégalais de voter normalement ».
Maderpost / PressAfrik