Malgré l’évasion fracassante du célèbre détenu Modou Fall alias Boy Djiné, dont la cavale a pris fin au bout de quelques jours, non loin de Tamba, au Sénégal, se faire la malle n’est pas la règle dans les prisons. En effet, sur un total de 10 532 détenus qui croupissent en taule, seuls 18 ont réussi à s’évader en 2020. Sept (7) ont été repris, que le reste qui fait toujours l’objet de traques intenses est encore dans la nature.
PRISON – Selon le journal l’observateur dans sa parution du jour, en sus de la vétusté des locaux qui abritent les établissements pénitentiaires, l’inadéquation entre la capacité d’accueil de ces centres de détention et la population carcérale constitue sans doute une contrainte majeure pour une bonne gestion des prisons. Et les choses peuvent encore se dégrader, si dans le budget 2022, aucun crédit n’est alloué aux travaux de réhabilitation de ces infrastructures. Du coronavirus qui a fait craindre le pire dans les établissements pénitentiaires.
En effet, à la survenue du Covid-19, l’administration pénitentiaire a très tôt compris le danger et les risques d’une infection qui aurait eu des effets désastreux sur les détenus. Des mesures de réaménagement des peines ont ainsi été adoptées, sans compter la baisse des placements systématiques sous mandat de dépôt de prévenus. Naturellement, cette baisse de la population carcérale liée à la pandémie du Covid-19, ajoutée à la construction et réhabilitation des maisons d’arrêts et de correction, a eu pour conséquence une baisse du taux d’occupation dans nos prisons. Les capacités d’accueil se sont améliorées, notamment dans les maisons d’arrêts et de correction de Sébikotane (50o places), Mbour (300 places), Bignona (150 places) et Camp pénal de Koutal (400 places). De nouvelles capacités d’accueil qui ont entraîné une chute du taux d’occupation. En effet, de 249% en 2019, le taux d’occupation qui exprime le nombre de détenus par rapport à la capacité réelle des prisons, est passé à 214% en 2020, informe le journal.
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