C’est sans l’ombre d’un doute, une merveilleuse invite à l’amitié que nous a fait hier le roi du mbalax dans sa volonté de nous recevoir chez lui en nombre restreint, pour nous faire écouter sa dernière compilation à l’intitulé éponyme .
MUSIQUE – L’œuvre qui nous a été présenté, est à quelque portée d’un demi siècle de maturité soit plus de quarante années de dur labeur, durant lesquelles, l’architecte- compositeur s’est efforcé de donner au Mbalax les mêmes lettres de légitimation que le jazz pour les afro américains, le reggae pour les jamaïquains, le rock pour les anglo saxons.
Autrement dit, arracher notre patrimoine musical (le mbalax) de la très vague notion de “world music” afin de le faire siéger dans le bac des nations dont la musique est reconnue et attitrée.
Douze titres donc comme les douze mois d’une nouvelle année pour confirmer la belle accession et offrir aux Sénégalais leur plus beau cadeau de fin d’année. L’album s’appuie ainsi sur ce divin orchestre qu’est le super étoile qui a su avec le temps transformer chaque instant de sa vie en mélodie absolue. Faire du son un don de soi, une harmonie qui tend vers la philharmonie, c’est à dire une société de braves gens qui ne vivent que pour la musique.
Aujourd’hui cette victoire est leur, pour avoir pu faire de l’impétueux et presqu’indocile mbalax une voix autorisée accessible au monde entier. Notre petite planète s’apprête donc à accueillir douze hôtes qui arrivent comme les rois mages, avec dans leur balle, mille présents à offrir en partage aux heureux comme aux damnés de la terre.
Ainsi Tatagal nous rapproche de la Samba – bossa nova brésilienne, mi blues, mi jazzy, elle fait un clin d’œil aux fans toujours en manque. Fay Bor apaise , soulage et pacifie même les endettés chroniques.
Ballago reste dans la grande tradition du Sabaar comme la voix qui respecte et
rend hommage à nos chers disparus.
O Dechet nous rappelle Set, et nous renvoie au rôle éducatif et avant garde du message “Youssien”.
Dafa Laa nous fera dire ; ” you
Waxonn na ko”. Wax ju Bari retient l’importance de la parole reconnaissante à l’endroit de ceux qui nous ont tendu la main, et Kassé est forcément de ceux là. Wanniko nous moralise, et nous dicte la mesure quand tout écume l’excès. Gagganti Ko souffle le Mbalax feutré délicat, accessible à tous.
Mama Africa signe la maturité pan-africaine devant mener vers l’union de ses peuples. Ndox alerte et nous exhorte à prendre conscience que “bien” ne peut ère plus précieux.
Enfin La Solution et Mool outre le fait de nous donner espoir et raison de vaincre la pandémie par le travail et la résilience, chantent la volonté de ses hommes à faire corps et âme avec la mer du Senegal.
Voilà le graal, le divin coffret cadeau, que YOU nous envoie, et nul doute que cette Saint Sylvestre, s’il plaît à Dieu, nous le danserons debout, assis, agenouillés, avec nos enfants, nos dames et nos aînés , sur la piste d’un MBALAX neuf dans un Senegal nouveau.
Sawalo Cisse Dakar nov 2021
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