Les quotidiens commentent les contestations consécutives au dépôt des dossiers de candidature aux élections locales du 23 janvier prochain et la comparution du maire de Mermoz-Sacré-Cœur, Barthélémy Dias, devant la cour d’appel de Dakar.
REVUE DE PRESSE – C’est ‘’l’heure des mécomptes’’, écrit EnQuête pour évoquer les recours introduits par les candidats auprès des instances administratives ou judiciaires à la suite de la clôture du dépôt des dossiers.
Le Pastef-Les Patriotes, le parti du député Ousmane Sonko, déclare avoir déposé ‘’près de 100 recours’’, selon le même journal.
‘’L’heure des comptes et mécomptes’’, titre Libération. Il annonce que des mandataires de Gëm Sa Bopp et de Yewwi Askan Wi, détenteurs des listes des candidats de ces deux coalitions, étaient introuvables dans la soirée de mercredi, à quelques heures du délai fixé pour le dépôt des dossiers auprès des préfectures.
Selon Source A, Ousmane Sonko va rester en justice contre les mandataires qui ont eu cette attitude.
Le Soleil explique la procédure à suivre pour régler les contentieux survenus à la suite du dépôt des dossiers de candidature. Les différends peuvent porter sur des questions d’inéligibilité, d’incompatibilité et d’irrecevabilité de listes, mais aussi sur les couleurs, les sigles et les symboles des partis et coalitions, rappelle-t-il.
‘’Benno en danger !’’ écrivent Sud Quotidien et Tribune, le premier affirmant qu’il pourrait y avoir des ‘’votes-sanctions’’ contre les listes de Benno Bokk Yaakaar (BBY) aux élections municipales et départementales.
Le second constate une ‘’prolifération de listes parallèles au sein de la majorité présidentielle’’.
‘’Les candidatures parallèles étranglent Benno’’, ajoute Sud Quotidien, concernant les listes déposées par des militants de partis de la majorité présidentielle, en dehors de Benno Bokk Yaakaar.
Selon L’Observateur, ce sont les listes des ‘’insurgés’’, dont font partie le contrôleur des impôts et domaines Mame Boye Diao, candidat à la mairie de Kolda (sud), et l’ancien ministre Mary Teuw Niane, qui convoite le poste de maire de Saint-Louis (nord).
‘’Je maintiens et assume ma candidature à la mairie de Kolda’’, soutient M. Diao.
Niane, pour sa part, déclare : ‘’Ce sont les populations de Saint-Louis qui décideront du maire qu’elles veulent. Ce sont à elles que nous nous sommes adressés pour déposer notre candidature.’’
La coalition Yewwi Askin Wi, dirigée par Ousmane Sonko et Khalifa Sall, l’ex-maire de Dakar, est également confrontée aux rivalités internes, selon Les Echos, qui signale des ‘’invectives’’ et des ‘’injures’’ entre militants des deux leaders.
Kritik’ trouve ‘’chaotiques’’ les profils des candidats au poste de maire de la capitale sénégalaise. ‘’Les profils des aspirants [aux fonctions de maire de Dakar] laissent à désirer’’, soutient-il.
Le ministre de la Santé, Abdoulaye Diouf Sarr (BBY), l’homme d’affaires Bougane Guèye (Gëm Sa Bopp), les opposants Doudou Wade (Wallu Senegaal) et Barthélémy Dias (Yewwi Askan Wi), et Mame Mbaye Niang, le chef de cabinet du président de la République, dirigent les listes en compétition pour l’élection du conseil municipal de Dakar.
‘’Coïncidence troublante’’
WalfQuotidien considère la candidature d’Ousmane Sonko au poste de maire de Ziguinchor (sud) comme un ‘’pari risqué’’ pour le leader du Pastef-Les Patriotes. ‘’Elu député en 2017, arrivé troisième à l’élection présidentielle de 2019, Ousmane Sonko joue son destin politique en se présentant comme candidat à la mairie de Ziguinchor’’, écrit-il.
Les quotidiens annoncent la comparution de Barthélémy Dias devant la cour d’appel de Dakar, mercredi prochain.
Selon Le Quotidien, la date avait été fixée lors d’une audience du 7 juin dernier, en présence des avocats de M. Dias, qui aspire à diriger la mairie de Dakar.
Il a bénéficié d’une liberté provisoire après avoir été condamné en première instance à deux ans de prison dont six mois ferme pour la mort de Ndiaga Diouf, survenue dans des heurts à Dakar, en 2011.
‘’La machine judiciaire pour perturber la campagne de Barthélémy Dias’’, affirme L’info.Vox Populi relève la ‘’coïncidence troublante’’ de l’assignation à comparaître adressée à Barthélémy Dias avec la participation de l’opposant aux élections locales.
Il parle d’un dossier judiciaire ‘’pollué par la politique’’.
‘’Son camp [dénonce] une manœuvre du pouvoir pour l’empêcher de participer aux élections locales’’, lit-on dans L’As.
‘’Il faut être naïf pour croire à un hasard de calendrier’’, soutient, dans le même journal, le directeur exécutif de la section sénégalaise d’Amnesty International, Seydi Gassama.
Le Témoin Quotidien consacre un dossier au ‘’brasier’’ qui se trouve ‘’aux portes du Sénégal’’, le Mali. ‘’Frère siamois du Sénégal (…), le Mali est la cible d’une offensive djihadiste qui s’est emparée des deux tiers de son territoire’’, fait remarquer le journal.
Et les groupes djihadistes de ce pays ‘’menacent désormais la frontière’’ malienne avec le Sénégal, poursuit Le Témoin Quotidien.
Maderpost / Aps