Les femmes maintiennent la cadence. Après la marche pour le climat organisée samedi à Dakar, Bargny a pris le relais. Des femmes y ont manifesté, ce jeudi, plaidant pour une transition verte. « Chaque degré compte », ont-elles alerté. Ainsi, contre la centrale à charbon installée dans la localité, elles ont demandé à la Banque africaine de développement (BAD) de respecter ses engagements visant à ne plus financer ce genre de projet, en Afrique.
BARGNY – « A Bargny, ce qui est frappant, c’est cette centrale à charbon qui n’a plus raison d’être. Donc, la BAD a annoncé qu’elle se retirait du financement. Nous voulons que ses engagements soient ratifiés afin que les institutions financières qui se trouvent en Afrique, ne financent plus de centrale à charbon, pour le bien des communautés. Des femmes travaillent pour subvenir aux besoins de leur famille. Si le développement n’est pas durable, il n’a pas de raison d’être, en Afrique », a martelé Fatou Samba, leur porte-parole.
Parmi les recommandations issues du rapport de Lumière Synergie pour le Développement (LSD), organisation de la société civile, à l’attention de la BAD, sur la centrale à charbon de Sendou, implantée dans la ville de Bargny, il a été relevé qu’elle est « consciente des problèmes environnementaux et sociaux existants et potentiels soulevés par la centrale, depuis l’élaboration du Plan d’action environnementale et sociale (PAES), en décembre 2012. » Malgré cela, « la plupart des mesures correctives, à notre avis inadéquates, n’ont été prises qu’après le rapport d’examen de la conformité de la BCRM, en mai 2018 », dénoncent Aly Sagne, président de LSD, et Compagnie.
Pour rappel, pour des raisons de brouilles entres les actionnaires, la centrale est aujourd’hui à l’arrêt.
Les populations riveraines, préoccupées par les impacts environnementaux et sanitaires, sont déterminées à pousser l’État à l’abandon total du projet.
Maderpost / Emedia