Ce sera la première visite d’un chef d’État africain à Washington depuis l’élection de Joe Biden à la présidence en 2020. Le président Uhuru Kenyatta achèvera à la Maison Blanche, ce jeudi, une visite officielle aux États-Unis. Le Kenya reste un allié stratégique pour les Américains, dans une région où la présidence Biden s’est fortement engagée depuis son accession au pouvoir.
KENYA – Joe Biden et Uhuru Kenyatta se connaissent personnellement depuis des années. En 2010, l’ancien vice-président de Barack Obama avait même rendu visite au président kényan chez sa mère.
Ce jeudi, les sujets de discussion ne manquent pas entre les deux hommes : commerce bilatéral, transparence de la finance internationale, défense de la démocratie, paix et sécurité régionales et dérèglement climatique sont officiellement à l’agenda.
Un autre sujet dominera leurs échanges, celui de la guerre en Éthiopie, pour laquelle le président kényan a redit qu’il n’y avait « pas de solution militaire » mardi, après sa rencontre avec le secrétaire général de l’ONU.
Le Kenya préside actuellement le Conseil de sécurité et partage la position qui consiste à appeler à un dialogue politique, qu’Addis-Abeba refuse pour l’instant.
Les deux chefs d’État discuteront sans doute aussi du verdict de la Cour internationale de justice qui a donné raison à la Somalie contre le Kenya mardi, dans la dispute maritime entre les deux pays.
Ironiquement, c’est depuis l’ONU, à New York, qu’Uhuru Kenyatta a dit qu’il ne reconnaissait plus la juridiction de son principal organe judiciaire. Mais que, dans un appel du pied à Washington, il appelait plutôt à la création d’un « environnement propice à la recherche d’un règlement négocié ».
Maderpost / Rfi