Édouard Philippe a lancé ce samedi 9 octobre 2021 un nouveau parti politique. L’ancien Premier ministre français l’a présenté devant 3 000 personnes réunies dans la ville du Havre, dont il est maire. Nom du mouvement : « Horizons ».
FRANCE – Édouard Philippe a su garder le secret et le suspens. Il aura fallu une heure et demie de discours pour découvrir le nom de sa nouvelle formation : « Horizons », car le maire du Havre entend définir la stratégie de la France pour « 2050 ».
Le parti que nous créons, c’est le parti qui porte ce nom d’Horizons. Pourquoi Horizons ? Parce qu’il faut, pour faire bien, voir loin. Parce que si l’on veut véritablement réfléchir à la stratégie du pays à l’horizon 2050, eh bah il ne faut pas regarder juste devant soi, il ne faut pas regarder juste à côté, il faut, forcément, voir loin. La ligne claire que je nous fixe, c’est de préférer à la fébrilité la sérénité, d’accord ? Merci ! C’est ma première ligne claire.
Debout, sans pupitre, une main dans la poche, l’ancien chef du gouvernement parle crise migratoire, crise environnementale, dette et sécurité. Mais attention, Édouard Philippe l’assure : il ne s’attaque pas au bilan d’Emmanuel Macron.
Il faut d’abord que j’évacue une idée absurde quand je dis qu’il faut impérativement mettre ou remettre l’ordre dans nos comptes et dans nos rues, je ne suis pas en train de critiquer ce qu’il se fait aujourd’hui, je suis en train de critiquer le gouvernement actuel et je ne suis certainement pas en train de critiquer le président.
Ma deuxième ligne claire, c’est le soutien au président de la République et la constitution d’un pôle de stabilité pour faire en sorte que les cinq années qui viennent puissent être des années utiles. Ma troisième ligne claire, c’est la volonté de construire une stratégie, de ne pas nous perdre et nous égarer dans des polémiques inutiles, immédiates, constantes, insupportables.
Un allié oui, mais autonome. Avec sa propre boutique, Édouard Philippe veut servir de refuge à la droite modérée pour la présidentielle de 2022 et les législatives. Un discours de deux heures ; quelques applaudissements ; un public attentif et très sérieux ; pas un tacle contre les opposants à Emmanuel Macron.
Maderpost / Rfi