Seydou Diouf estime qu’à ce stade de l’enquête sur le présumé trafic de passeports diplomatiques, la levée de l’immunité parlementaire des députés incriminés n’est pas une obligation.
TRAFIC DE PASSEPORTS DIPLOMATIQUES – Ancien président de la Commission des Lois, le parlementaire assure que ses collègues cités dans l’affaire peuvent aller répondre, si les officiers de police judiciaire ont besoin d’eux, sans que leur immunité ne soit levée. ‘’ Au stade de l’enquête préliminaire, je le répète, il n’y a pas besoin de lever l’immunité parlementaire. S’ils sont convoqués demain par l’officier de police judiciaire, la Section de recherches ou autre, ils (les députés Mamadou Sall et Mamadou Biaye ) doivent y aller. C’est une enquête préliminaire, on peut vous entendre dans ce cadre et qu’il n’y ait pas lieu à poursuivre. Or, l’immunité ne peut être levée qu’en cas de déclenchement de poursuites. Pourquoi alors dans notre pays, les gens se complaisent à tordre les règles, à les interpréter, alors que les choses sont très claires’’, a-t-il indiqué, dans un entretien accordé, ce samedi, au journal Le Quotidien.
Secrétaire du parti pour le progrès et la citoyenneté (Ppc), Seydou Diouf note que le dossier suit son cours au niveau du parlement. Parce que, informe-t-il, le président de l’Assemblée nationale a déjà entendu les députés cités. Le reste de la procédure, c’est l’enquête des officiers de justice qui va le déterminer. ‘’ Lorsque l’officier de police judiciaire a besoin de quelqu’un dans le cadre d’une procédure d’enquête préliminaire, il n’y a pas besoin de lever une immunité parlementaire. Il faut au Sénégal qu’on remette les choses à l’endroit. Les gens se sont laissés aller dans l’affaire de (Ousmane) Sonko pour dénaturer l’immunité parlementaire. L’immunité parlementaire, ce n’est pas ça’’, a-t-il signalé.
Toutefois, M. Diouf note que cette affaire doit être tirée au clair, parce qu’elle est en train d’écorner l’image de l’institution.
Maderpost / Emedia