Représentée par Ibrahima Wade, le président du Conseil des organisations non gouvernementales d’appui au développement (CONGAD), la société civile sénégalaise épouse la nouvelle stratégie nationale de lutte contre la corruption dont s’est dotée le Sénégal. Le chef de l’État, Macky Sall, a présidé le forum de lancement, ce vendredi 17 septembre, par visio-conférence.
OFNAC – Dans la déclaration d’engagement de la société civile, Wade a commencé par saluer le processus d’élaboration de la nouvelle stratégie nationale, mettant en exergue son caractère inclusif. Poursuivant, il ajoute à l’endroit de Macky Sall : “ce à quoi vous nous invitez, à savoir de vous accompagner dans la lutte contre la corruption, est d’une très grande importance pour notre consortium et pour l’ensemble du peuple sénégalais.” Il en veut pour preuve : “la corruption doit être combattu partout, au Sénégal et ailleurs, car tout le monde doit être sur un pied d’égalité quant aux droits et avantages qu’un État crée pour ses citoyens. Une rupture de ce principe d’égalité crée une injustice, qui est source de désordre voire de violence. Qu’elle soit grande ou petite, la corruption est une infirmité sociale qui annihile les efforts pour un développement inclusif et met en opposition des membres d’une même communauté.”
Comme garde-fous, il préconise “l’éducation, l’éveil, la protection, la répression et même, dans certains cas, l’utilisation d’une force coercitive notamment contre les récalcitrants.”
“Notre qualité d’organisation faîtière de la société civile nous autorise devant nos organisations sœurs de porter ce combat pour le développement de notre pays“, conclut-il.
Pour rappel, l’Office national de Lutte contre la Fraude et la Corruption (OFNAC), dirigé par Seynabou Ndiaye Diakhaté, est chargé de coordonner la nouvelle stratégie de lutte.
Avant la société civile, le syndicat des travailleurs, le patronat, entre autres parties prenantes, ont approuvé la nouvelle stratégie de lutte contre la corruption. D’autant plus que pour les associations de consommateurs, “la corruption est un facteur de surcoût”, mettant “en péril le bien-être” des populations.
“La corruption est devenue un fait social total“, a déploré, de son côté, le représentant du Conseil national du patronat du Sénégal (CNP), saluant, avec le lancement de cette nouvelle stratégie, “un passage de l’action individuelle dont les expériences ont montré leur inefficacité” vers “une nouvelle phase d’actions collective”.
Maderpost / Emedia