Le bilan du naufrage d’infortune, en partance pour l’Espagne, est macabre. Vingt morts ont été décomptés, 15 rescapés et de nombreux disparus. Le convoyeur, en fuite, a été localisé par la police. Son arrestation n’est plus qu’une question d’heures. Les origines du drame aussi sont connues.
IMMIGRATION CLANDESTINE – Du nouveau dans le chavirement de la pirogue en partance pour l’Espagne. Selon nos sources, les migrants ont quitté la vieille ville, durant la nuit du 26 au 27 courant, avec, à bord de la pirogue, 58 passagers. Une fois en haute mer, d’autres candidats sont venus rejoindre ceux qui avaient déjà pris place dans la pirogue. Alors que celle-ci ne devait prendre qu’une trentaine de passagers. Selon nos interlocuteurs, la pirogue a commencé à tanguer, à cause du surnombre. Les candidats ont commencé à jeter les bidons d’essence par-dessus bord, pour alléger l’embarcation, mais malheureusement, cela n’a pas suffi, puisqu’elle avait commencé à prendre de l’eau. L’embarcation a fini par couler, souffle-t-on
Des pêcheurs qui étaient dans les environs sont venus porter secours et repêcher trois naufragés. Par la suite, la marine nationale, alertée, est allée sauver 12 autres personnes. Ce qui fait un nombre total de 15 personnes repêchées qui ont, toutes, été acheminées par les éléments de la brigade nationalę des sapeurs-pompiers à l’hôpital régional de Saint-Louis. Selon toujours nos informations, les corps de 20 candidats ont été trouvés. Les autres sont portés disparus, même si les recherches se poursuivent. Parmi les victimes, l’une a été identifiée. Il s’agit d’un originaire de Guinaw-Rails, dans le département de Pikine.
Les candidats venaient de Dakar, Fatick, Louga, Saint- Louis et de la Gambie
Selon nos sources, les auditions de quelques candidats menées par les éléments du commissaire Mame Diarra Faye, la patronne de la police de l’ile, ont permis de savoir que les 58 candidats étaient originaires de différentes localités du Sénégal: Dakar, Fatick, Louga et Saint-Louis, et de la sous-région, plus précisément la Gambie. Quelques-uns parmi eux, précisent nos interlocu- teurs, ont eu des brûlures sur le corps. lls ont bénéficié de soins à l’hôpital régional. D’autres souffrent de traumatisme et d’un choc psychologique.
Cette affaire, selon nos sources, est prise très au sérieux par les limiers du commissariat de l’île qui sont épaulés par un détachement du commissariat central de Saint-Louis, sous la supervision du commissaire Mamadou Tendeng, le chef de la police de la région de Saint-Louis. Une enquête a été ouverte pour en connaître les tenants et les aboutissants. Ainsi, quelques heures après le drame, un premier suspect, přésenté comme le convoyeur principal, a été arrêté. Mais son audition et le recou- pement des policiers ont permis de savõir qu’il ne s’agissait pas de la bonne personne. B. Seck a été libéré, quelques heures après. Aux dernières nouvelles, le vrai suspect convoyeur, qui est en fuite, a été localisé. Son arrestation ne serait plus qu’une question d’heures.
9 pêcheurs interpellés par la gendarmerie de Ndiago, en Mauritanie, puis libérés
Par ailleurs, selon nos informations, les pandores de la gendarmerie de Ndiago, en République islamique de la Mauritanie, vers sa frontière avec le Sénégal, ont intercepté avant-hier samedi neuf personnes qui étaient soupçonnées de faire partie de l’équipage qui a chaviré la nuit du 26 au 27. Lors de leurs auditions, ils ont soutenu être des pêcheurs. Ils ont, par la suite, été récupérés par les limiers du commissariat central dè Saint-Louis. Lors de leurs nouvelles auditions face aux limiers du commissariat central de Saint-Louis, informent nos sources, ils ont réitéré leurs propos. Lės neuf personnes, selon nos interlocuteurs, ont soutenu avoir été arrêtées par les garde-côtes mauritaniens. Qu’elles étaient dans les eaux mauritaņiennes à la recherche de poisson. Qu’elles ne faisaient pas partie de l’embarcation d’infortune qui a chaviré. Aux dernières nouvelles, elles ont été remises en liberté, en début de soirée.