Après l’Ouganda cette semaine, c’est au tour du Somaliland d’ouvrir ses portes aux réfugiés en provenance d’Afghanistan. Depuis la prise du pouvoir par les talibans le 15 août, ils sont des dizaines de milliers à chercher à quitter le pays. Les États-Unis ont lancé un appel invitant la communauté internationale à accueillir temporairement des ressortissants afghans qui se trouvent toujours sur des bases militaires dans d’autres pays, comme le Qatar. Le Somaliland, territoire autoproclamé indépendant, a annoncé, vendredi 27 août, avoir répondu présent à la demande américaine.
AFGHANISTAN – Avec notre correspondante à Nairobi, Albane Thirouard. Pour le moment, c’est un accord « de principe ». La République autoproclamée du Somaliland s’est dite prête à accueillir des réfugiés afghans, mais seulement pour une période transitoire. Le temps nécessaire pour organiser le transit de ces réfugiés vers d’autres pays d’accueil, comme les États-Unis.
Discussions
Des discussions sont justement en cours avec des responsables américains, explique à l’AFP un porte-parole du ministère des Affaires étrangères du Somaliland qui précise que l’accord est à un stade préliminaire, qu’aucun détail sur les modalités techniques ou dates d’arrivées n’a encore été fixé. Le nombre de réfugiés concernés n’est pas encore connu non plus.
Le Somaliland héberge déjà plusieurs milliers de réfugiés, originaires principalement d’Éthiopie, du Yémen et de la Syrie. En ouvrant maintenant ses frontières aux Afghans, Hargeisa suit les traces de Kampala, qui a déjà accueilli 51 réfugiés en transit.
Une occasion aussi pour le Somaliland de se positionner sur la scène internationale. Car la région, auto-déclarée indépendante de la Somalie en 1991 n’est pas reconnue officiellement. Mogadiscio la considère comme faisant partie de son territoire. Même si Hargeisa possède son propre gouvernement et organise ses propres élections.
Maderpost / Rfi