En Afghanistan, aucun État n’a encore reconnu le nouveau régime taliban, qui a pris le pouvoir le 15 août. Conséquence logique : le Fonds monétaire international a déclaré qu’il suspendait les versements en faveur de l’Afghanistan.
ASIE-PACIFIQUE – Le FMI évoque le « manque de clarté au sein de la communauté internationale concernant la reconnaissance d’un gouvernement en Afghanistan ». Le FMI devait verser une dernière tranche d’aide ce mois-ci. Face à l’urgence et au chaos sur le terrain, la priorité est aux évacuations des personnes. Mais pour le reste, les États sont encore divisés, certains se refusent tout net à reconnaître le nouveau régime alors que d’autres expriment des conditions préalables au vu de la dégradation de la situation des civils sur le terrain.
L’Allemagne, l’un des principaux pays donateurs, a déjà annoncé lundi la suspension de son aide annuelle de 430 millions d’euros. Le FMI suspend l’accès de l’Afghanistan aux droits de tirage spéciaux. Selon le gouverneur de la Banque centrale, 340 millions de dollars devaient être versés dans les prochains jours.
Un pays dépendant des aides extérieures depuis des décennies
D’autres ressources seront suspendues comme la dernière tranche d’un programme d’aide pour affronter la crise sanitaire: 105,6 millions de dollars. Cruellement dépendant depuis des décennies des programmes d’aides extérieurs, l’Afghanistan ne devrait pas non plus avoir accès aux réserves en dollars du pays stockés à l’étranger.
Les talibans jouissent des revenus des activités criminelles et des impôts prélevés sur la population, une population dont le sort alarme l’Organisation mondiale de la santé. L’OMS, qui tente de maintenir son activité sur place, appelle à tout faire pour garantir un accès durable à l’aide humanitaire.
Maderpost / Rfi