Face à l’avancée des talibans en Afghanistan, une partie de la population fuit le pays. Des milliers de candidats à l’exil se sont lancés sur les routes d’Europe. Un long voyage qui les fait passer par la Turquie. L’arrivée de plusieurs centaines d’entre eux à la frontière avec l’Iran a provoqué des inquiétudes en Turquie.
EUROPE – Avec notre correspondante à Istanbul, Céline Pierre-Magnani. La Turquie a les yeux rivés sur sa frontière orientale. Metin Çorabatır est président d’un centre d’étude sur l’asile et la migration. Il revient tout juste d’un voyage dans la ville de Van, à quelques kilomètres de l’Iran.
« Il y a en effet une augmentation du nombre d’arrivées, tout le monde est d’accord sur ce point-là, affirme-t-il. Mais contrairement aux craintes, il n’y a pas de flux massif. On ne peut pas parler de milliers de personnes qui traversent. »
Les observateurs locaux parlent de rassemblements à la frontière côté iranien. Lle calme relatif actuel n’empêche pas les préparatifs. Ils sont avant tout d’ordre sécuritaire, côté turc, mais pour Metin Corabatir, seule une collaboration internationale permettra une bonne gestion des flux à venir.
« Éviter de répéter les erreurs »
« C’est avec les Nations unies, de manière concertée, que les mesures doivent être prises, estime-t-il. La Turquie doit pouvoir bénéficier de l’expérience de l’ONU sur la question. Il faut éviter de répéter les erreurs qui ont été faites au début de la migration venue de Syrie. »
En attendant, Ankara fait construire un mur de béton sur des centaines de kilomètres le long de sa frontière avec l’Iran pour prévenir ce qui pourrait se transformer en une nouvelle vague migratoire. La Turquie accueille déjà sur son sol plus de 3,5 millions de réfugiés syriens.
Maderpost / Rfi