Depuis la conférence sur le climat de Paris en 2015, la Chine essaie de redorer son image de premier pays pollueur. Pékin s’est même fixé comme objectif d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2060. Mais alors que le Giec vient de rendre son rapport sur la crise climatique, la Chine a relancé ses mines de charbon pour faire face à la demande intérieure en électricité.
PEKIN – Avec notre correspondant à Pékin, Zhifan Liu. Partout, dans le nord et l’ouest de la Chine, des mines de charbons ont repris des services ces dernières semaines pour faire face à la demande accrue en électricité, alors que le pays connait un été particulièrement chaud et mouvementé.
Dépendance au charbon
Premier pays consommateur de charbon dans le monde, la Chine est toujours très dépendante de cette énergie fossile et sa consommation a augmenté en flèche devant les catastrophes naturelles de cette année. Pour rappel, des inondations monstrueuses ont causé la mort de plus de 300 personnes dans le centre du pays et ont participé à la flambée de la consommation énergétique.
Ce recours massif au charbon est un basculement dans la politique chinoise récente. Premier pays émetteur de CO2 au monde, la Chine tend à changer son image depuis sa signature des accords de Paris en 2015. Pékin a lancé en juillet son premier marché carbone fixant des plafonds de pollution aux entreprises, mais les prix fixés sont encore très bas et peu dissuasif.
Encore du chemin à parcourir
Il reste encore du chemin à parcourir pour la deuxième puissance mondiale avant de réaliser l’objectif lancé par le président Xi Jinping qui veut voir la Chine atteindre la neutralité carbone d’ici 2060.
Maderpost / Rfi