Il tient un langage de vérité, même s’il sait que ça peut faire parfois mal du côté de ses amis du pouvoir. Mary Teuw Niane a encore une fois «craché» ses vérités à Macky Sall pour ses tournées économies qui ont aggravé la 3e vague du Covid-19. MARY TEUW NIANE – On peut tout reprocher à Mary Teuw Niane, sauf d’être constant dans ses prises de position arrimées à des convictions fortes, mais également dans sa liberté de ton et de pensée. Contrairement à la quasi-totalité des personnalités du régime en place contraints, lors des débats contradictoires auxquels ils sont invités, à effleurer ou esquiver certaines questions importantes qui rythment la marche de la Nation par des métaphores, des euphémismes ou tout simplement du silence assourdissant, Mary Teuw Niane n’a jamais corrompu l’honnêteté intellectuelle et la bonne foi qu’on lui connaît. Invité de l’émission «Jury du dimanche» du groupe Emedia, le Président du Conseil d’Administration de Holding Petrosen n’y est pas allé avec le dos de la cuillère pour décliner, à haute et intelligible voix, son opinion sur les tournées économiques du Président de la République Macky Sall, dans un contexte de progression exponentielle de la 3ème vague du Covid-19 : «Il (Macky Sall, Ndlr) n’aurait pas dû, dans cette période, faire ces tournées-là. Même si, en tant que président de la République, les questions économiques sont importantes. Il est important qu’il aille voir la population, tâter le pouls, voir l’état où les choses en sont, mais je pense que le contexte ne s’y prêtait pas», a-t-il fait savoir. En intellectuel déterminé à vivre la galère de son temps, Mary Teuw Niane avait déjà sonné l’alerte, le 20 juillet dernier, sur la propagation du Covid-19 par le biais d’une contribution intitulée : «Covid-19, demain risque d’être une catastrophe.» Il mettait les gouvernants devant leurs responsabilités. «Il revient, comme je l’ai souvent dit dans mes précédentes chroniques, aux autorités d’assumer des décisions qui peuvent être impopulaires, mais qui sont salutaires pour la population et dans la durée. L’exercice du pouvoir est un sacerdoce. Il impose inclusion; participation et autorité. Le chef de famille, le chef du village le chef de quartier, le maire, le Préfet, le Gouverneur, le ministre et le président de la République sont tous logés à la même enseigne», soulignait-il. Niane ne s’était pas limité à situer les niveaux de responsabilité des autorités. Il avait également ajouté que «toute décision doit tenir compte d’une forte paupérisation de la population la moins favorisée, d’un certain décrochage d’une partie des classes moyennes qui souffrent de l’impact économique du Covid-19 et de la baisse du soutien des Sénégalais de la diaspora. En définitive, éviter tout ce qui peut briser des liens de solidarité entre les Sénégalais, aujourd’hui au bout de la rupture. C’est la stabilité sociale de notre pays qui est en jeu.» Maderpost / Igfm]]>
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