Le président de la Chambre des notaires plaide pour l’immatriculation des terres. Elle permettra, selon lui, de lutter plus efficacement contre les pratiques mafieuses notées dans certaines transactions immobilières. Alioune Ka s’exprimait à l’atelier de renforcement des capacités des notaires sur le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme, jeudi, à Dakar.
IMMOBILIER – Pour Ka, il y a des trafiquants financiers qui profitent des transactions immobilières pour blanchir des capitaux. « C’est d’une importance capitale d’immatriculer les terres pour assurer la traçabilité des opérations que ça soit financières comme immobilières. L’un des domaines de prédilection des trafiquants financiers porte sur l’immobilier. Aujourd’hui, le constat est fait que la majorité des transactions immobilières ne passe pas par nos offices puisqu’elles portent sur les terres du domaine national qui normalement ne devrait pas s’opérer puisque le domaine national est inaliénable et imprescriptible. Mais malheureusement, par le biais d’artifices juridiques, ces transactions se font sous la forme de cessions d’impenses, qui quelques fois, n’existent même pas et qui permettent à des personnes d’entretenir des activités illicites portant sur des remises de fonds contre ces terres et évidemment ces opérations passent comme lettre à la poste », a-t-il déclaré.
Alioune Ka de constater que « les collectivités décentralisées n’ont pas des moyens, la capacité et les compétences techniques nécessaires pour faire les vérifications sur ces niches de blanchiments d’argents ».
Maderpost / Emedia