Le journaliste-formateur Ibrahima Bakhoum, a invité, jeudi, les professionnels des médias à apporter de l’originalité dans le traitement de l’information liée à la question migratoire.
MIGRATION – ’’Quand vous traitez des questions migratoires, vous devez non seulement éviter des redites, mais aussi, sortir des statistiques et apporter de l’originalité dans le traitement d’information’’, a-t-il déclaré.
Bakhoum intervenait lors d’un atelier de renforcement de capacités des professionnels de médias aux techniques d’investigation sur la migration, axé sur le thème : ’’Le traitement de l’information migratoire, un enjeu pour les professionnels de l’information et de la communication’’.
Cette rencontre de deux jours est organisée par l’Union européenne, en collaboration avec l’agence espagnole de la coopération pour le développement (AECID), l’association des journalistes en migration et sécurité (AJMS) et le projet gouvernance migration et développement (GMD) du ministère des affaires étrangères et des sénégalais de l’extérieur.
Selon le conférencier, les statistiques devenant parfois rebutant, il y a lieu de regarder le détail qui accroche tout le monde en vue de faire un bon traitement.
’’La presse peut aider à valoriser les initiatives des migrants de retour. De ce fait, le journaliste doit bouger pour enquêter afin d’apporter des éléments pouvant changer les choses’’, a-t-il estimé.
’’281 millions de migrants de par le monde ont été enregistrés cette année 2021. La Covid-19 a permis de réduire de façon substantielle le flux migratoire (…)’’’, a pour sa part relevé le secrétaire exécutif d’Enda Diologue politique (DIAPOL), Mamadou Abdoulaye Mbengue.
Selon lui, les journalistes doivent faire en sorte que la migration soit bien perçue au sein de la population, afin d’aider les autres à avoir un autre regard sur les migrants africains dans leurs pays.
’’Dans vos analyses, vous devez amener nos dirigeants à renégocier les questions migratoires au niveau international et faire en sorte que les questions migratoires reposent sur le respect des droits de l’homme’’, a-t-il poursuivi.
Il y a ici, a-t-il ajouté, l’obligation de sensibiliser les gens à travers des reportages pour montrer surtout aux jeunes, l’existence de la crise en Europe, en vue de stopper le flux migratoire.
’’Aujourd’hui, il suffit simplement d’un petit tweet ou d’une petite vidéo pour que les sensibilités se lèvent et qu’on en arrive à des situations dommageables’’, a quant à lui souligné le représentant de la Direction générale des sénégalais de l’extérieur (DGASE), Ibrahima Cissé.
C’est la raison pour laquelle, il est important, selon lui, d’insister sur la question liée à la maîtrise de l’information, à l’investigation, à la fiabilité des sources et aussi à la crédibilité des partenaires.
Maderpost / Aps