Des professionnels des médias sénégalais, membres de l’Association des communicateurs en pêche des radios communautaires et journalistes généralistes (ACPRCG), participent à un atelier d’information et de sensibilisation sur les Directives volontaires de la FAO visant la durabilité de la pêche artisanale, informe l’APS.
PECHE ARTISANALE – Cette rencontre de deux jours (2-3 juin) est une initiative de la Confédération africaine des organisations professionnelles de la pêche artisanale (CAOPA), en partenariat avec la Direction des pêches maritimes (DPM) du ministère sénégalais des Pêches et de l’Economie maritime, a travers le projet de mise en œuvre desdites Directives.
’’Nous avons voulu organiser cet atelier pour vous permettre, vous communicateurs, de mieux connaître et comprendre ces Directives afin de les vulgariser auprès des communautés, et de permettre aux communautés côtières de mieux s’approprier les enjeux et les défis de leur mise en œuvre’’, a expliqué le président de la CAOPA, Gaoussou Guèye.
Relevant que la Covid-19 et les mesures prises pour la combattre s’avèrent ’’de plus en plus éprouvantes’’ pour les hommes et les femmes actifs de la pêche artisanale africaine, M. Guèye fait remarquer que cette pandémie a démontré que, malgré les difficultés, les professionnels de la pêche artisanale ont continué à nourrir les populations.
’’Sans la pêche artisanale, la crise sanitaire aurait été doublée d’une crise alimentaire, en particulier pour les populations les plus démunies’’, a signalé le président de la CAOPA.
Pour la CAOPA, au moment où les pays, notamment africains pensent à relancer leurs économies après la Covid-19, ça doit être l’occasion de répondre aux défis persistants de la pêche artisanale et d’améliorer, à long terme, les conditions de vie et de travail des acteurs du secteur.
Les défis sont multiples et ont pour noms : ’’surexploitation des ressources’’, ’’mauvaise gouvernance’’, ’’manque de transparence’’, ’’conditions de vie et de travail déplorables, manqué d’accès aux services de base, à l’éducation’’, entre autres.
Face à l’ampleur de la tâche, pour diminuer l’avenir de la pêche artisanale africaine, les acteurs ont besoin d’avoir une boussole pour être guidés.
’’’Nous avons la chance d’avoir notre boussole pour nous guider et les Directives volontaires de la FAO, dans un contexte de sécurité alimentaire et de lutte contre la pauvreté’’, a assuré M. Guèye.
Outil de promotion de développement de la pêche artisanale, ces Directives offrent aux décideurs et aux parties prenantes des repères pour le dialogue, pour les processus d’élaboration des politiques publiques et pour les mesures à prendre à tous les niveaux, qui peuvent aider le secteur à ’’contribuer pleinement’’ à la sécurité alimentaire et à l’élimination de la pauvreté, a insisté Guèye.
’’Pour que ce dialogue pour la mise en œuvre de ces Directives implique tous les hommes, les femmes, les jeunes et les communautés côtières, le rôle des journalistes et autres communicateurs est essentiel’’, a-t-il conclu.
Maderpost / Aps