Le rapport provisoire des observatoires sur les grossesses chez les adolescentes en milieu scolaire fait état de 1075 grossesses recensées dans les établissements scolaires en 2020, informe l’APS.
GROSSESSES EN MILIEU SCOLAIRE – « Le recensement couvre les cas de grossesses qui ont été constatés et relevées par les observatoires du 15 octobre 2019 au 31 juillet 2020. En 2020, les établissements où des cas de grossesses ont été recensés sont estimés à 484 contre 563 en 2019 », indique ledit rapport.
Le document transmis par le Groupe d’Etude et d’Enseignement de la Population souligne que « par rapport à 2019, une baisse a été constatée ».
« En effet, en 2019, 1321 cas de grossesses ont été enregistrés entre 12 et 19 ans contre 1075 en 2020 ».
Cette baisse, lit-on, « a été enregistrée dans les académies de Fatick, Kaffrine, Kaolack, Kédougou, Kolda, Matam, Tambacounda, Thiès et Ziguinchor ».
« Par contre une hausse a été notée à Pikine/Guédiawaye, Rufisque, Diourbel, Louga et Saint Louis », poursuit le rapport, précisant que que 76,56 % des cas de grossesses sont intervenus entre 13 et 18 ans.
Entre 13 ans et 15 ans, le taux est de 23,91%, note le document.
« C’est à Kaolack où l’on note le taux le plus élevé de cas de grossesses intervenus à cet âge avec 46,30%. Elle est suivie par Kédougou 42, 50%, Ziguinchor avec 40% », selon le rapport.
Selon toujours le document, au lancement de la stratégie « Zéro grossesse à l’école », Dakar et Pikine arrivent en tête avec 72,73% pour les grossesses intervenues entre 16 et 18 ans.
Elles sont suivies de Sédhiou, 69,08%, Diourbel, 65,96%.
Selon le rapport, 76,37% des cas de grossesses sont survenus dans le premier cycle, notamment entre les classes de 6ème et 3ème contre 23,62% dans le second cycle.
« Les cas de grossesse les plus nombreux sont constatés entre la quatrième et la troisième avec 602 cas. Dans le second cycle, ce sont les classes de seconde qui sont les plus touchées », signale-t-on.
Néanmoins, explique le rapport, « 55,62 % des cas de grossesses concernent des filles qui sont dans les liens du mariage contre 44,28% de filles célibataires ».
« Ces statistiques révèlent la persistance des mariages d’enfants, particulièrement dans les régions de Kaffrine, Louga, Fatick, Diourbel », souligne le document.
Maderpost / Aps