Le projet pour la numérisation et la digitalisation de l’état-civil est dans une “phase très active” avec le démarrage pour ’’trés bientôt’’ de la construction des centres, a assuré vendredi le ministre des Collectivités territoriales, du Développement et de l’Aménagement des Territoires, Oumar Guèye.
ETAT CIVIL – “Avec les partenaires au développement, sur instruction du président Macky Sall, nous avons pu avoir un projet très ambition et important de 18 milliards de francs CFA, pour la numérisation et la digitalisation de l’état-civil. Nous sommes dans une phase très active et très bientôt sur le terrain, les constructions des centres d’état-civil vont démarrer’’, a-t-il notamment indiqué.
Guèye, également porte-parole du gouvernement, intervenait à Dakar en marge des travaux de l’atelier de lancement de l’évaluation complète des systèmes d’enregistrement des faits d’état-civil et des statistiques de l’état-civil dans le cadre de l’élaboration de la stratégie nationale de l’état-civil du Sénégal.
La rencontre s’est tenue en présence de plusieurs officiels, des experts ainsi que des élus et des représentants d’Institutions internationales accréditées à Dakar.
’’Nous travaillons en interministériel pour avoir un système intégré de l’état-civil, avec une interconnexion de tous les centres et toutes les administrations, en vue d’une identité numérique unique à la disposition des populations, pour avoir des documents fiables, sûrs et sécurisés’’, a-t-il expliqué.
Il a fait savoir que l’objectif à terme était que “toutes les naissances, les décès, les mariages soient déclarés”, soulignant que le maire joue un rôle extrêmement important en sa qualité d’officier d’état-civil.
Le ministre a insisté sur le rôle ’’extrêmement important’’ que joue l’état-civil dans tous les pays au monde.
“Toute les politiques économiques et stratégiques de développement ont comme référentielle, la population (…), la population joue un rôle extrêmement important, mais il faut maîtriser les populations”, a-t-il dit.
‘’Si on dit qu’au Sénégal, nous sommes 16. 700.000 habitants actuellement, cela signifie normalement que chacun des 16.700.000 habitants, a une pièce d’état-civil. C’est la raison pour laquelle, le président Macky Sall accorde une importance capitale et stratégique à l’état-civil qu’il a érigé en direction nationale”, a soutenu M. Guèye.
Pour sa part, le président de l’association des maires du Sénégal (AMS), Aliou Sall a salué la démarche “rigoureuse, inclusive et régulière” dans la mise en œuvre de la stratégie nationale en matière d’état-civil.
Il estime que “cela constitue pour l’Etat, le ministère et les partenaires, une priorité absolue”, en réitérant la disponibilité des maires, mais surtout leur “très forte adhésion” à cette réforme.
Selon lui, cette réforme “contribue non seulement à la sécurisation de l’état-civil, en tant que tel mais à l’efficience dans le service public que nous rendons aux usagers”.
Cécile Compaoré, la représentante du système des Nations unies à cette rencontre, a de son côté rappelé que “le Sénégal s’est inscrit depuis plusieurs années dans l’amélioration de l’enregistrement des faits d’état-civil, fondement de l’identité juridique pour toute personne”.
Mme Compaoré, également représentante résidente au Sénégal du FNUAP (Fonds des Nations unies pour la population), a salué “l’attention particulière du gouvernement pour un processus inclusif et participatif, associant toutes les parties prenantes de l’état au Sénégal”.
“C’est pourquoi, le Sénégal a été sélectionné parmi 13 pays africains pilotes, du programme des Nations unies sur l’identité juridique visant à permettre à la mise en place d’un système holistique et intégré d’enregistrement des faits d’état-civil de statistiques vitales et de gestion de l’identité”, a-t-elle fait savoir.
C’est ce cadre, a-t-elle ajouté, qu’un important travail collectif d’évaluation de l’état-civil a été entrepris au Sénégal sous le leadership du ministère des Collectivités territoriales.
Elle a indiqué que la question de l’identité juridique pour tous revêt une importance plus que capitale. La mise en place d’un système d’identité juridique intégrée de la naissance à la mort a donné un rôle crucial à jouer, pour que personne ne soit laissée de côté.
Maderpost / Aps