L’opposition déchire et jette à la poubelle les conclusions de l’audit du fichier électoral, jugé fiable et cohérent, par des experts internationaux. Elle estime que les recommandations et les constatations des auditeurs ne sont pas conformes avec les conclusions. Joint au téléphone par Emedia.sn, Saliou Sarr, expert et membre du Front national de résistance (FNR), a expliqué les raisons pour lesquelles, l’opposition réfute ces conclusions. FICHIER ELECTORAL – Selon lui, il y avait, au moins, sept activités principales que les auditeurs devaient dérouler mais, il ne s’agissait pas de voir si le logiciel « Affiche » qui a servi à prendre les données était fiable. Car, selon lui, l’opposition savait que ce fichier. « Le problème qu’on vérifiait c’est la fiabilité des données qui sont envoyées au niveau du fichier électoral », a rappelé Saliou Sarr, indiquant que les résultats de l’audit font état de plus de 30 recommandations, des problèmes et des dysfonctionnements à corriger. « Les auditeurs, dans leurs conclusions, disent qu’il y a plus de 900 mille personnes qui se sont inscrites avec des extraits de naissance. Aussi, dit-il, il y a plus de 500 personnes qui ont changé de lieu de vote. Donc, au total, il a plus de 1,5 million d’individus qui se sont inscrits avec des extraits de naissance ou des certificats de résidence », a révélé Saliou Sarr. L’expert du FNR assure qu’une des recommandations est relative à la confection des certificats de résidence. « Les auditeurs ont demandé à ce que les maires soient dessaisis de la confection de ce document pour la confier à la police et à la gendarmerie. Comment peut- on constater tout cela et dire que le fichier est fiable et cohérent ? », s’interroge ensuite l’expert électoral. Selon Saliou Sarr, poursuivant les motifs de leur rejet du fichier signale que les auditeurs ont indiqué qu’entre le 25 février 2019 et le 25 février 2021, il y a, dans le fichier plus de 400 mille personnes qui ont des cartes d’identité avec information électorale. « Ce sont de nouvelles inscriptions alors que depuis la dernière élection présidentielle, il n’y a pas eu de révision du fichier électoral. Ces auditeurs ont dit que le nombre d’électeurs qu’ils ont donné après la révision exceptionnelle est différent de celui donné par la CENA en 2017 », a expliqué l’expert électoral, ajoutant dans le même sillage que les auditeurs n’ont pas rencontré les juges du Conseil Constitutionnel qui reçoivent les candidatures et donnent leurs avis sur le parrainage. D’après Saliou Sarr, l’audit du fichier dépassait l’appréciation du logiciel “Affiche”. Toujours expliquant les raisons pour lesquelles l’opposition dit niet à ces conclusions, l’expert électoral révèle que les auditeurs ont montré que le fichier n’est pas généré au Sénégal mais, il est géré depuis la Malaisie. Et, ils sont restés plusieurs semaines pour sans accéder au fichier parce que les malaisiens n’avaient pas répondu. « En plus des données, cela est un problème de sécurité. Le Sénégal qui se dit souverain, ne peut même pas gérer son fichier. Donc, ces conclusions ont gâché tout le travail que les experts ont fait. Nous en sommes désolés », a déploré Saliou Sarr. Maderpost / Emedia ]]>
à la une
- Lions du basket, le cercle vicieux des ratés
- Affaire Samuel Sarr – West African Energy, le rapport d’audit du cabinet Mazars
- Afrobasket 2025 (Q), le Sénégal arrache la victoire face au Cameroun
- Quand la Biennale sert ABV pour qu’elle nourrisse le monde
- Les quotidiens s’intéressent aux nouveaux députés
- Pour une véritable rupture
- La citoyenneté, socle de la rupture systémique (tribune)
- La moyenne d’âge des députés est de 47 ans (Vie-publique.sn)