Les étudiants et le personnel de l’Université Iba Der Thiam de Thiès ont marché mercredi pour réclamer l’achèvement des chantiers de l’établissement d’enseignement supérieur, lancés depuis 2015.
ENSEIGNEMENT SUPERIEUR – Côte à côte, des membres des syndicats des personnels d’enseignement et de recherche (PER) et des personnels administratif, technique et de service (PATS) et des étudiants des différentes unités de formation et de recherches (UFR), ont marché pendant plus d’une heure.
Ils sont partis des environs de la station EDK sur la route de Dakar, jusqu’à l’auditorium, au centre-ville, en empruntant l’avenue Caen, sous une forte escorte policière.
Dans leurs chants et sur leurs pancartes, ils exprimaient l’état de dénuement de leur université en termes d’infrastructures.
’’Université de Thiès : un projet sans fin’’, disait une pancarte, ‘’une université, deux pavillons’’ , pouvait-on aussi lire. ‘’Nous grandissons en nombre, nous reculons en infrastructures’’, ‘’nous voulons une station d’épuration et non des fosses septiques’’, disaient respectivement ces deux autres inscriptions.
A la fin de la marche, ils ont parlé à la presse pour souligner surtout qu’après plusieurs démarches pour se faire entendre des autorités, ils en ont ‘’fini avec les marches pacifiques’’. Ils disent ne pas exclure ’’de perturber’’ le système éducatif de la ville, s’ils n’obtiennent pas satisfaction.
Après un premier rassemblement le 13 avril, les manifestants avaient donné une semaine à l’Etat, pour trouver une solution à leur situation.
Passé ce temps ils s’étaient retrouvés jeudi dernier devant le rectorat de l’UIDT, pour un sit-in, avant de se rendre à Diamniadio, le lendemain, pour soumettre leurs griefs au ministre de l’Enseignement supérieur, qu’ils n’ont finalement pas pu rencontrer.
Depuis plus de deux semaines, de nouveaux étudiants ont été orientés à l’Université de Thiès, mais ne peuvent pas étudier, faute de salle, a dit Khalifa Ababacar Sy Troaré, qui précise que depuis leur arrivée, plus ‘’personne’’ ne fait cours au sein de l’Université.
Certaines UFR ont simplement fermé leurs portes. Après plusieurs démarches, ‘’aucun retour concret’’ n’a été reçu de l’Etat, a-t-il déploré, non sans évoquer un manque de prévision, suite à la décision des autorités d’orienter tous les nouveaux bacheliers vers les universités publiques.
Au sujet de la proposition du ministre de l’Economie numérique, Yankhoba Diattara, de mettre à leur disposition la salle de délibérations du conseil départemental et le cybercampus afin de résorber le déficit de classes, les étudiants disent préférer une solution ‘’définitive’’, avec la construction de salles.
Diattara, par ailleurs vice-président du Conseil départemental de Thiès, était venu leur parler, peu avant leur marche.
Aussi, Saliou Thiam a déploré, au nom du personnel de l’Université, ’’la surcharge’’ dans les bureaux que se partage le personnel, notant qu’ils donneront encore une semaine aux autorités, pour voir les actions qu’elles poseront.
Maderpost / Aps