Etudiants, enseignants et personnel administratif, technique et de service de l’Université Iba Der Thiam de Thiès (UIDT) ont fait un sit-in, jeudi, devant le rectorat, pour demander l’achèvement des travaux de cette structure d’enseignement supérieur.
ENSEIGNEMENT SUPERIEUR – Au total, cinq entités de l’Université se sont liguées pour porter la revendication de l’achèvement des chantiers de l’Université de Thiès.
Il s’agit de la coordination des deux syndicats du personnel enseignant et de recherche (PER), de la coordination des deux syndicats du personnel administratif, technique et de service (PATS) et de la Conférence des président d’amicales d’étudiants, regroupant les unités de formation et de recherche (UFR) et l’Ecole nationale supérieure d’agriculture (ENSA).
Le mardi, 13 avril, ’’nous avions donné une semaine aux autorités pour nous donner des gages, mais depuis lors nous n’avons rien vu’’, a dit Saliou Thiam, coordonnateur des coordinations de PATS et PER, lors du sit-in au niveau siège du rectorat, sis au quartier Grand Standing.
La demande de l’Intersyndicale PER, PATS et Etudiants est simple : que les étudiants disposent de salles de classe pour étudier, de chambres où loger, et que l’administration ait des bureaux pour travailler, a-t-il résumé.
Alioune Badara Diop, président de l’amicale de l’UFR Sciences et technologies, juge ‘’anormale’’ que des chantiers lancés depuis 2015, pour ‘’plus de 5 milliards’’ de FCFA, ne soient pas toujours pas livrés. Ils étaient prévus pour 18 mois, a-t-il noté.
Mamadou Guèye, président de l’UFR Santé juge ‘’contradictoire’’ qu’au moment où les effectifs de l’université ont augmenté ‘’de manière exponentielle’’, avec l’arrivée de nouveaux bacheliers, que son budget soit ‘’diminué’’.
Pour environ, 10.000 étudiants, l’université de Thiès ne peut même pas loger 1000 d’entre eux, a-t-il déploré.
Les salles de télévision et les bureaux d’amicale sont ‘’transformés en dortoirs’’ par de nouveaux bacheliers, pendant que d’autres hésitent à rejoindre l’université, faute de place.
A l’UFR des sciences économiques et sociales (SES), les cours sont perturbés, faute de salles suffisantes, a-t-il ajouté.
Depuis l’ultimatum, certaines UFR ont fermé leurs portes ‘’jusqu’à nouvel ordre’’, ont déploré les protestataires. Ils fustigeaient sur des pancartes, les sites éparpillés de l’Université, l’absence de mur clôture exposant l’Université située à la périphérie de la ville, à l’insécurité, etc.
Pour Alioune Badara Diop, l’université de Thiès, orientée vers les sciences, peut rivaliser avec les grandes universités travers le monde pourvu qu’elle soit accompagnée.
Elle enregistre des résultats dans les concours nationaux et à l’international, bien qu’elle soit ‘’laissée à elle-même’’, a fait valoir celui qui a été récemment lauréat du Prix de l’innovation de l’UIDT.
Les étudiants entendent marcher, vendredi, de Thiès jusqu’au ministère de l’Enseignement supérieur à Diamniadio, pour soumettre leurs griefs à leur ministre de tutelle.
Maderpost / aps