Un atelier régional de formation des journalistes de l’Afrique de l’Ouest se tiendra mardi et mercredi à Mbour sur le thème : ’’Le Fact-checking et la désinformation liés à la Covid-19’’, a appris l’APS.
ATELIER DE FORMATION – La rencontre est organisée par Bureau régional de l’UNESCO, avec l’appui de l’Union européenne (UE), dans le cadre du projet « CoronavirusFacts : Addressing the ‘Disinfodemic’ on Covid-19 in conflict-prone environments ».
Y prendront part des journalistes et professionnels des médias du Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, de la Guinée, du Mali, du Niger, du Togo et du Sénégal.
L’atelier vise à « renforcer la résilience des citoyens face à la désinformation sur la Covid-19 en garantissant, conformément à l’ODD 16, l’accès public à l’information crédible et fiable sur la pandémie », expliquent les organisateurs dans un communiqué de presse.
« Ceci passe par des actions spécifiques, dont le renforcement des compétences des journalistes en matière de couverture de la pandémie, le Fact-checking (y compris celui en rapport avec la vaccination), ainsi que la mise en place de plateforme ou réseaux de Fact-checkers sur la pandémie de Covid-19 », ajoutent-ils.
Ils signalent en effet que « la maladie à coronavirus (Covid-19) est la première pandémie de l’histoire dans laquelle la technologie et les réseaux sociaux sont utilisés à grande échelle pour, entre autres, permettre aux individus de se protéger et de s’informer ».
Cependant, déplorent-ils, « cette même technologie, à travers les réseaux sociaux, facilite la diffusion et l’amplification sans précédent de ce qui a été qualifié par l’OMS d’infodémie, et le plus insidieux étant, selon l’UNESCO, la désinfodémie qui fragilise au passage la riposte mondiale et compromet les mesures de lutte contre la pandémie ».
Ils relèvent que « de manière générale, plusieurs médias en Afrique de l’Ouest ne disposent quasiment pas de journalistes spécialisés sur les questions scientifiques et la majorité des médias ne sont pas engagés dans l’exercice de Fact-checking ».
Les organisateurs notent cependant que « les éléments de désinformation et de mésinformation circulent avec des conséquences inestimables au sein des populations ».
Ils ajoutent que dans le même temps, « les citoyens/nes et les acteurs/actrices de la société ne disposent pas des compétences relatives à la maîtrise des médias et de l’information pour se prémunir et faire face au déferlement de la désinformation ».
Le communiqué rappelle que l’atelier de Mbour « vient boucler une série de formation déjà effectuée avec l’appui du réseau Interafricain pour les Femmes, Médias, Genre et développement – ONG FAMEDEV, dans huit (08) pays de l’Afrique de l’Ouest ».
La rencontre sera marquée par la mise en place d’une plateforme de Fact-checking et d’un réseau de Fact-checkers dans la sous-région.
Maderpost / Aps