L’Agence européenne des médicaments (EMA) a levé jeudi le doute lié à l’utilisation du vaccin AstraZeneca en estimant que ses “bénéfices sont plus importants que les risques” qu’il peut comporter.
VACCIN – A la fin d’une réunion de ses experts, l’EMA a déclaré dans un communiqué que ce “vaccin n’est pas associé”, à ce stade, au risque élevé de caillots sanguins.
L’utilisation de l’AstraZeneca, mis au point par un laboratoire suédo-britannique, a été suspendue dans plusieurs pays d’Europe, par crainte de risques d’effets secondaires indésirables.
Plusieurs pays africains dont le Sénégal ont reçu des millions de doses de ce vaccin, grâce à l’initiative COVAX, lancée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour vulgariser les vaccins contre le Covid-19 dans le monde.
Malgré les craintes d’effets indésirables de l’AstraZeneca, le Sénégal avait décidé de “continuer l’utilisation du vaccin pour sa campagne de vaccination, dès lors que l’OMS n’avait pas demandé sa suspension”.
L’EMA avait ouvert une enquête à la suite des “suspicions” dont le vaccin était l’objet. Elle affirme avoir d’abord “cherché à connaître le lien de cause à effet, dans le domaine scientifique, entre le vaccin incriminé et les cas signalés de thrombose” qu’il aurait engendrés.
L’agence européenne affirme n’avoir décelé “aucune indication selon laquelle la vaccination [à l’aide de l’AztraZeneca] a provoqué” des effets indésirables.
Les conclusions de son enquête sont de nature à rassurer l’OMS qui, malgré les craintes, avait appelé les Etats à “continuer” à utiliser ce vaccin.
Le Comité consultatif mondial de la sécurité vaccinale, une instance de l’OMS, va publier vendredi les conclusions d’une étude menée sur l’AstraZeneca, le troisième vaccin à avoir été autorisé dans les pays de l’Union européenne après ceux de Pfizer-BioNTech et Moderna.
Le Sénégal a reçu 324.000 doses de ce vaccin jugé “sûr”, selon des données publiées en janvier par The Lancet, une revue scientifique britannique.
“Les effets secondaires recensés sont extrêmement rares à ce stade”, affirme The Lancet, précisant qu’une seule personne a connu un “effet indésirable grave susceptible d’être lié” à ce vaccin, parmi 23.754 autres personnes auxquelles il a été administré lors d’un essai clinique.
Il s’agissait d’un cas de “myélite transverse”, une atteinte neurologique rare, qui avait motivé l’interruption temporaire de l’essai, début septembre.
Maderpost / Aps