Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Cheikh Oumar Hanne, a souligné lundi à Saly-Portudal (ouest) ‘’l’impérieuse nécessité’’ de nouvelles approches pédagogiques, pour une plus grande professionnalisation des formations offertes par les établissements d’enseignement supérieur. ENSEIGNEMENT SUPERIEUR – « Les contingences actuelles posent l’impérieuse nécessité d’adopter de nouvelles approches pédagogiques et de rénover et/ou repenser nos formations. Nos réorientations doivent favoriser la professionnalisation des formations offertes dans les établissements à accès ouvert, qui absorbent la grande partie de la demande sociale », a-t-il dit. Cheikh Oumar Hanne présidait la cérémonie officielle d’ouverture d’un atelier consacré à la normalisation des masters dans les universités et établissements d’enseignement supérieur, une rencontre de trois jours. Selon le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, il s’agit de « repenser en profondeur notre offre de formation ». « Quelques pistes de réflexion me viennent à l’esprit avec le renforcement des formations appliquées en licence (licence professionnelle/appliquée) et en master (master spécialisé ou appliqué), avec des curricula conçus en étroite relation avec les acteurs socioéconomiques, la création d’espaces de développement de parcours professionnels (career centers) dans nos universités », a-t-il relevé. Hanne a aussi évoqué la nécessité d’enrichir les filières classiques, avec des modules/cours professionnalisants (formation en aptitudes à l’emploi) et en compétences comportementales (techniques de recherche d’emploi, culture entrepreneuriale, langues, techniques d’information et de communication, méthodologie, etc.). Des compétences communément appelées « soft skills », qui concernent en somme « toutes ces qualités personnelles qui transforment un salarié lambda en un collaborateur efficace, agréable et entraînant pour le reste de l’équipe ». « Autant d’éléments qui étaient souvent négligées dans les formations supérieures au profit de compétences théoriques et techniques, et qui devront être intégrés dans les cursus de formation », a indiqué Cheikh Oumar Hanne. Il a rappelé que dans les universités et les autres établissements d’enseignement supérieur du Sénégal, l’adoption du système LMD (licence, master et doctorat) avait pour objectif d’organiser « des parcours de formation souples et performants » favorisant l’orientation progressive de l’étudiant, le développement de la professionnalisation des études supérieures et les possibilités d’insertion de l’étudiant dans le tissu socioéconomique, ainsi que sa mobilité nationale et internationale. « Cependant, après plus d’une décennie de mise en œuvre, une évaluation du système s’impose. C’est dans cette dynamique que le gouvernement du Sénégal (…) a mis en place une commission d’évaluation de la réforme dont le rôle est de faire un diagnostic sans complaisance de tout notre système », a expliqué M. Hanne. « L’offre des formations s’est heurtée à la réalité de l’efficacité interne (taux de diplomation) et surtout externe, à savoir l’employabilité de ses diplômés », a-t-il signalé. Selon Cheikh Oumar Hanne, l’incertitude d’une insertion professionnelle après le diplôme de licence (avec une prédominance des licences classiques au détriment des licences professionnelles) pousse la majorité des étudiants à postuler au master. Il en résulte, selon le ministre, « un engorgement » des classes de master, alors que les capacités d’encadrement, en rapport avec le nombre et le profil des enseignants, « restent relativement très faibles ». « La tenue de cet atelier nous permettra, de manière collégiale, de travailler à fédérer toutes les compétences pour restructurer nos masters. Nous considérons que les masters, dans leur forme actuelle, doivent être réformés. On ne peut pas continuer dans ce système, sinon on ne produira des diplômés que pour le chômage. C’est de la non-productivité », a-t-il soutenu. Maderpost / APS ]]>
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