Plusieurs journalistes et sympathisants de la presse ont marché dans les rues de la capitale, à l’initiative du « Collectif de médias en ligne », pour dire: «non aux brutalités policières envers les journalistes», le jeudi 28 janvier 2021.
JUSTICE / PRESSE –Par ailleurs, dans une note publiée le jeudi 21 janvier 2021, l’Association des Médias Indépendants d’Haïti (AMIH) avait condamné les actes de brutalités policières, exercées contre les journalistes. L’AMIH demande à la Direction Générale de la Police Nationale d’Haïti, de prendre des dispositions, en vue de garantir la sécurité et la liberté des journalistes, dans l’exercice de leur profession.
Lors de cette journée de mobilisation, sur tout le parcours, les journalistes ont brandi des pancartes, rappelant que les journalistes ne doivent pas être la cible de policiers ; qu’il n’y a pas de démocratie sans liberté d’expression ; que le journaliste doit exercer librement sa profession, dans le cadre de la loi ; que justice doit être rendue à Néhémy Joseph, à Rospide Pétion…
« Nous constatons, ces derniers temps, une hostilité grandissante des policiers, à l’égard des journalistes », a confié Diégo Charles, journaliste de Vision 2000. Les journalistes ne sont pas violents. Ils ont seulement besoin de faire leur travail, d’informer la population. Nous ne savons pas pourquoi ils sont la cible des policiers », a conclu le reporter.
Robes Dimanche, de Radio-Télé Zénith, l’un des instigateurs de la marche, a dénoncé les agressions subies par les journalistes, dans l’exercice de leurs fonctions, et a souligné qu’il ne saurait avoir d’antagonisme entre la presse et la police. La police doit assurer la sécurité des travailleurs de la presse.
Pour sa part, l’Association des Médias Indépendants d’Haïti (AMIH) a, dans une note parue, une semaine avant cette marche, condamné les brutalités policières, exercées contre les journalistes Réginald Rémy de la Radio-Télévision Caraïbes, Destine Alvales, reporter d’ALTV (en ligne), Reynald Petit-Frère et Stanley Gérôme, lors des manifestations de l’opposition, le 20 janvier.
L’AMIH mentionne que ces journalistes, très bien identifiés, étaient dans l’exercice de leur fonction, alors que des agents de police encagoulés les accusaient d’être responsables de la mobilisation politique.
Dans la même veine, l’AJH a aussi condamné les actes de violence de la PNH, sur les journalistes dans l’exercice de leurs fonctions. Ces actes constituent des violations de la Constitution, de traités et de conventions ratifiés par Haïti, qui protègent la liberté de la presse », fait savoir Jacques Desrosiers, Secrétaire général de l’AJH.
Comme plusieurs autres associations de médias et/ou de journalistes, avant la marche de jeudi dernier, l’Association nationale des médias haïtiens (ANMH) avait dénoncé, dans une note rendue publique le 25 janvier dernier, les attaques caractérisées contre la presse.
«Au cours des dernières manifestations, l’ANMH dénonce ces attaques caractérisées contre la presse et exige que la police et les autorités gouvernementales respectent la liberté de la presse, d’informer et d’exercer ses prérogatives, en toute sécurité et en toute liberté».
Maderpost/ haitiprogrés