Seule certitude en tout cas : l’irruption soudaine de cette fête sur la scène culturelle africaine, montre à quel point notre continent a la fâcheuse tendance à imiter de manière servile et sans discernement, les valeurs des autres. Ce sont toutes ces pratiques copiées de l’Occident, qui ont fait dire à l’écrivain Henry Lopès dans son roman Tribaliques, que « l’Afrique, à force de danser et de chanter, s’est vu devancée par des peuples plus austères».
Franchement, a-t-on besoin d’un jour spécial de l’année pour manifester son amour à l’être aimé ? L’amour ne devrait-il pas se vivre tous les jours ? Quoi qu’on dise, l’Africain a donné un autre caractère à la Saint Valentin. Il en a perverti l’esprit. En Occident, la Saint Valentin est vécue comme un moment important pour les amoureux, qui s’échangent des bouquets de fleurs en signe d’amour.
Certainement pas à l’Occident qui ne nous a pas forcé la main ! Mais à tous ceux qui tirent bénéfice de ce jour aux retombées financièrement juteuses. Oui, il y a de l’argent dedans ! Et ce ne sont pas les commerçants, toutes tendances confondues, qui diront le contraire.
Disons-le tout net, cette fête, en Afrique particulièrement, a perdu toute sa symbolique, du fait de son caractère mercantile. Mais, bien sûr, si cette fête a pris une telle envergure, les techniques de l’information et de la communication ( TIC) y sont aussi pour quelque chose.
En tout cas, voilà une fête qui promet de faire bien des malheureux, comme si la Saint-Sylvestre, à elle seule, ne suffisait pas à créer bien des scènes de ménage dans les couples. Car, c’est connu, le 14 février apparaît parfois comme une date effroyable pour ceux ou celles qui entretiennent plusieurs relations en même temps. La flamme de l’amour doit s’entretenir tous les jours à travers nos paroles et nos actes. Voilà qui paraît bien plus simple.