Le Collectif des populations de Mbour4 Extension s’inquiète de ne pas être impliqué dans le processus de régularisation entamé par la préfecture, et qui a donné lieu, selon ses responsables, à 14 convocations à la Division de la surveillance et du contrôle de l’occupation du sol (DSCOS).
MBOUR 4 – « Nous remercions le président de la République, parce que le processus de régularisation a apparemment commencé », a dit Amadou Dia vice-président du collectif, regrettant toutefois que la structure constituée des habitants de Mbour 4 ne soit « pas impliquée » dans cette opération.
Il a déploré, suite à un communiqué de presse du préfet, jeudi dernier, demandant aux détenteurs d’actes de vente et de lettres d’attribution de les déposer à la préfecture au plus tard lundi, que des convocations soient envoyées aux personnes ayant vendu des parcelles aux déposants.
Quatorze convocations ont été envoyées par la DSCOS à des habitants de Mbour 4, depuis le début du processus, a dit M. Dia aux journalistes, lors d’une rencontre visant, selon lui, à « rassurer » les membres du collectif, qui, comme leurs responsables n’ont « pas compris » la démarche des autorités, dans le processus de régularisation.
Le collectif appelle le préfet à « plus d’inclusion », pour « matérialiser » l’instruction du chef de l’Etat, au profit des populations qui ont vécu des moments difficiles dans cette périphérie de Thiès, faisant partie juridiquement de la forêt classée de Thiès.
Le chef de l’Etat avait indiqué en 2017 avoir instruit le gouverneur d’alors de régulariser leur situation.
Le collectif avait dit lors d’un point de presse, vendredi, opter pour une « demande collective », reposant sur un pré-recensement effectué en 2018, sous la supervision de l’ancien préfet Fodé Fall. Ce décompte avait fait part, selon eux, de 2500 parcelles occupées.
Le président de la structure Souleymane Diémé a annoncé que le collectif allait collecter les pièces de toutes les personnes figurant sur ce document pour les remettre à la préfecture, disant craindre que d’autres personnes soient « glissées » dedans.
Tout en se défendant de défier l’autorité, le collectif a réitéré, mardi, maintenir cette position, au nom de la « continuité de l’administration ». « Le recensement est en cours et dès que les 2500 personnes seront recensées, nous allons déposer les documents à la préfecture », a-t-il dit.
Dia a présenté les membres du collectif comme des « collaborateurs » du préfet dans cette opération de régularisation, pour leur connaissance de la zone où ils ont vécu une vingtaine d’années, et non comme des « adversaires ».
Pour lui, le bureau est prêt à passer à la main à d’autres membres du collectif, en guise de preuve de ses bonnes dispositions à travailler avec lui. Ses membres disent ne pas se reconnaître dans toute autre personne qui parlerait en leur nom. « Il y a un flou total. On ne sait pas qui sera recensé » parmi les résidents, a relevé M. Dia.
Maderpost / APS