Un juge fédéral américain a ordonné ce vendredi 5 décembre à l’administration de Donald Trump de pleinement rétablir un programme de protection de jeunes arrivés clandestinement aux États-Unis lorsqu’ils étaient enfants, les « Dreamers ». Un programme installé par le président Barack Obama et auquel son successeur a tenté de mettre fin depuis 2017.
ETATS-UNIS – C’est l’un des échecs du candidat Trump. Le milliardaire n’aura pas tenu sa promesse de campagne : annuler l’emblématique programme DACA (deferred action for childhood arrivals) mis en place par Barack Obama. Son objectif reste de protéger de l’expulsion des milliers de jeunes migrants arrivés illégalement avec leurs parents aux Etats-Unis.
Ce vendredi, le juge Nicholas Garaufis, du tribunal de Brooklyn, à New York, a demandé aux autorités américaines de permettre aux migrants concernés de s’inscrire à ce programme, s’opposant ainsi à une décision qui le limitait aux bénéficiaires déjà inscrits.
Selon le cercle de réflexion Center for American Progress, qui milite en faveur du programme, près de 300 000 personnes supplémentaires pourraient en bénéficier.
Biden a promis de reprendre le programme
C’est le dernier revers en date pour Donald Trump dans ce dossier des « Dreamers ». La Cour suprême des États-Unis lui avait déjà interdit en juin de mettre un terme à ce statut protecteur, jugeant sa décision « capricieuse » et « arbitraire ».
Le juge Garaufis avait déjà annulé mi-novembre une décision du ministre américain de la Sécurité intérieure, Chad Wolf, qui restreignait l’accès au programme et limitait à un an, contre deux auparavant, le renouvellement du statut des bénéficiaires.
Le président-élu Joe Biden a déjà promis de remettre en œuvre ce programme dès sa prise de fonction le 20 janvier. Environ 700 000 personnes en bénéficient, la plupart d’entre elles étant originaires d’Amérique latine.
Maderpost / RFI