Les pourparlers entre Macky Sall et Idrissa Seck ont repris au lendemain de l’élection présidentielle du 24 février 2019, a admis dimanche le ministre d’Etat et directeur de Cabinet Politique du président de la République, Mahmoud Saleh dans l’émission Le Jury Du Dimanche (JDD) de Itv, mais l’analyse de son discours on peut croire que du deal sort un plan de succession que Maderpost baptise le “Plan 2025”.
POLITIQUE – Des concertations entre anciens frères ennemis qui s’étaient matérialisées au dialogue politique, a toutefois nuancé le directeur de cabinet du chef de l’Etat. « Il est évident que tout dialogue public est accompagné de concertation souterraine », s’est justifie M. Saleh, relate Emedia.
Justifiant sa réintégration à la mouvance présidentielle, le nouveau président du Conseil économique, social et environnemental (Cese), Idrissa Seck, avait déclarait que son choix était l’aboutissement de plus de 15 mois de concertation avec Macky Sall. Une sortie qui avait résonné comme un ’’deal’’ entre les deux hommes.
Mahmoud Saleh estime qu’il n’y a aucun deal entre son mentor et le leader du parti Rewmi. Selon lui, en prenant cette option, Idrissa Seck n’a fait que participer à une dynamique de poursuite actualisée des efforts de l’Etat pour soulager les populations.
Comme le nouveau président du CESE l’a déclaré, Mahmoud Saleh estime que l’entrée de Rewmi dans le gouvernement est motivé, entre autres, par le contexte sous régional d’insécurité, la pandémie de la Covid 19, la recrudescence du phénomène de l’émigration clandestine.
Un compagnonnage à l’horizon … 2035
Lors de son installation à la tête du CESE, Idrissa Seck avait lui-même déclarait avoir pris le train pour l’horizon 2035. Une manière pour l’ancien Premier ministre de déclarer que sa nouvelle alliance avec le chef de l’Etat est partie pour une longue durée.
Normal, dixit Mahmoud Saleh. «C’est un retour dans le giron de la majorité présidentielle à laquelle il avait contribué à son installation en 2012. On ne peut que s’en se féliciter. L’accord concerne, comment prendre ensemble les préoccupations des Sénégalais. Mais, si l’action commune nourrit d’envisager une perspective qui va aller au-delà de 2035, ça serait bénéfique», a déclaré Mahmoud Saleh.
Si l’on considère que l’objectif final du Président Macky Sall est de faire d’Idrissa Seck son successeur en 2024 et que ce dernier entend œuvrer pour réussir la passe de deux mandats, soit rester au pouvoir jusqu’en 2034, on peut effectivement comprendre un compagnonnage qui ira jusqu’en … 2035.
Maderpost / Emedia